Le mouvement d’humeur des syndicats de l’enseignement s’intensifie. Le G20 et le G7 ont décidé de dérouler leurs plans d’actions dans la même semaine. Pour le G20, c’est la deuxième phase du troisième plan d’actions qui va se poursuivre avec un débrayage aujourd’hui, suivi d’une grève totale mercredi et jeudi. S’agissant du G7, c’est le deuxième plan d’actions qui va être déroulé avec un débrayage aujourd’hui et une grève totale mercredi.

On s’achemine vers des journées d’école morte cette semaine. Le G20 et le G7 sont en train de dérouler leurs plans d’actions. Le G20, qui regroupe les syndicats non représentatifs, a entamé la première phase de son troisième plan d’actions jeudi dernier. Les membres de cette organisation vont remettre ça aujourd’hui, avec une deuxième phase qui va démarrer avec un débrayage à partir de 10 heures, «suivi de 48 heures de grève le mercredi 5 et jeudi 6 février». Quant au G7 qui regroupe les syndicats les plus représentatifs, c’est le deuxième plan d’actions qui va être déroulé cette semaine. Saourou Sène, secrétaire général du Saems, et ses camarades vont commencer par un débrayage aujourd’hui qui sera suivi d’une grève totale mercredi.
Le G20, qui n’est pas admis à la table des négociations avec le gouvernement, exige la révision du système de rémunération. Ce cadre qui regroupe une vingtaine de syndicats de l’élémentaire et du moyen-secondaire accuse le gouvernement de faire du «dilatoire» et de s’adonner à un jeu de «pourrissement» dans la gestion de cette crise. Tandis que le G7 qui rencontre souvent les autorités déplore le faible niveau d’exécution des accords. Il faut rappeler que les membres de ce cadre qui ont rencontré le gouvernement le 25 janvier dernier, soit quelques jours après avoir déroulé leur premier plan d’actions et organisé une marche nationale, sont restés sur leur faim concernant la question du système de rémunération des agents de la fonction publique et des lenteurs administratives.
Expliquant les raisons de ce statu quo, Abdou Faty, membre du G7, soutenait au lendemain de cette rencontre que c’était «une mauvaise volonté». «Il n’y a pas d’autres explications. Il faut digitaliser le système parce que les logiciels sont disponibles. Jusque-là, le gouvernement est incapable d’installer de simples scanners dans les inspections d’académie. Par rapport au système de rémunération, aucune avancée aussi et nous considérons la surimposition comme du vol. Nous avons demandé une rencontre avec le directeur général des Impôts et domaines pour essayer d’avoir des explications, mais nous n’avons aucun retour», avait-il fustigé.
Par ailleurs, il faut noter que le G20 envisage d’organiser une marche nationale comme le G7 a eu à le faire pour se faire entendre par les autorités.