Habib Sy, leader du Parti de l’espoir et de la modernité (Pem) : «Le Peuple doit savoir que Macky est un dictateur

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«Il y a actuellement une dictature au Sénégal et nous luttons contre cette dictature. Nous voulons seulement qu’il y ait des élections libres, transparentes et démocratiques. Par rapport à aujourd’hui pour un début c’est un sit-in, ce n’est pas une marche, c’est une réussite absolue et on va continuer à mettre la pression sur Macky Sall et le pouvoir. On demande que Aly Ngouille Ndiaye n’organise pas les élections, qu’il nous donne le fichier électoral et qu’il arrête le parrainage, c’est aussi simple. Mais pour cela, on nous jette des grenades lacrymogènes et on arrête nos camardes. Le Peuple sénégalais doit maintenant être conscient et savoir que Macky Sall est un dictateur. Le fait de malmener Decroix est injuste.»

Thierno Boccoum, président de Agir : «Nous réclamons un processus démocratique»
«Il est important de savoir que nous ne voulons pas que le ministre de l’Intérieur (Aly Ngouille Ndiaye) organise les élections. Il est important de savoir que nous ne pouvons pas aller à des élections qui ne sont pas organisées d’une manière démocratique. Ce qu’on réclame, c’est qu’il y ait un processus démocratique et des élections transparentes.»

Clédor Sène, leader du mouvement Claire vision : «Nous sommes dans un régime haineux»
«Nous sommes venus exprimer notre désapprobation par rapport à la tentative de confiscation de la volonté populaire qui est en train de s’opérer. Parce qu’actuellement, nous vivons une fraude préélectorale, la fraude s’est déroulée en amont. S’y ajoute que Macky Sall s’est servi de l’appareil judiciaire pour retenir des candidats à l’élection présidentielle, en l’occurrence Khalifa Sall et Karim Wade. C’est de la dictature contre laquelle le Peuple va s’ériger parce que la souveraineté appartient au Peuple et le Peuple vaincra. Des leaders sont arrêtés mais nous n’avons pas peur, nous sommes là debout pour le Peuple. Ce qui me fait mal, c’est qu’ils ont été brutalisés. Parce qu’un député est un représentant du pays, ce sont de dignes fils du pays. Même si on doit les arrêter, ils ne doivent pas être brutalisés. Nous sommes dans un régime haineux, d’animosité. Et nous sommes prêts à continuer le combat. Ce qui vient de se passer est un point de départ qui va déclencher un signe de violence et de répression et, le Sénégal pourrait en faire l’économie. Parce que nous sommes un pays qui a eu des acquis démocratiques et qui ne doivent pas être remis en cause de cette façon-là.»

Bassirou Ndiaye, membre du Pds : «Macky doit arrêter, sinon il va nous pousser dans la clandestinité»
«C’est désolant. Juste une manifestation, on nous interdit cela, alors que c’est la Constitution qui nous autorise de manifester, ça c’est regrettable. Mais, je lance un appel à Macky Sall : je lui demande d’arrêter, sinon il va nous pousser dans ce que l’on appelle la clandestinité. S’agissant des opposants qu’ils ont arrêtés, ils vont les libérer tout de suite. S’ils ne les libèrent pas, on va les libérer. On va s’organiser pour les libérer.»