«La grève des syndicats des travailleurs de la santé et de l’action nous fait beaucoup de mal dans la réponse au Vih.» Ces propos du Dr Safiétou Thiam, directrice exécutive du Cnls, sont une alerte. «A Dakar, on ne sent pas les effets de la grève puisque ce sont les médecins qui prodiguent les soins pour la plupart du temps. Mais au niveau décentralisé, nous avons des difficultés, surtout avec le Programme de la transmission mère-enfant (Ptme)», a-t-elle confessé lors la célébration de la Journée mondiale du Sida. Elle ajoute : «Les sages-femmes sont les plus concernées dans la prise en charge des Ptme. Et quand elles partent en grève, cette absence se fait sentir, surtout avec nos campagnes d’accélération.» Mais il n’y a pas que ça. Dans le suivi-évaluation, la directrice exécutive parle également de difficultés avec les bailleurs, car il «nous faut l’information sanitaire pour permettre aux bailleurs d’évaluer et de pouvoir décaisser les financements pour la riposte», souligne-t-elle.
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