Importations – Suspension des droits de douanes sur le riz brisé ordinaire : Vers la levée de la mesure

Prétextant une baisse continue des cours mondiaux, l’Etat tend vers la levée de la mesure de suspension des droits de douanes sur le riz brisé ordinaire, qui a été prise pour soulager les ménages en proie à la hausse des prix de certaines denrées de première nécessité. Ce qui, par conséquent, entraînerait une nouvelle hausse des prix de cette denrée consommée par l’essentiel des Sénégalais.
Dans l’optique de soulager les ménages en proie à la hausse des prix de certaines denrées de première nécessité, le gouvernement avait décidé de renoncer à toutes les taxes sur le riz brisé importé.
Les droits de douanes applicables sur les importations de riz brisé ordinaire ont été ainsi suspendus. Cette mesure, rappelle-t-on dans un document, «a permis de maintenir, en dépit des tensions inflationnistes relevées sur le marché international, le prix du kg de riz, d’abord en juin 2024, à 410 francs Cfa, puis à 350 francs Cfa depuis le mois d’avril 2025 dans la région de Dakar».
Mais aux yeux des responsables étatiques, cette suspension ne se justifie plus. En effet, depuis quelques mois, constatent-ils, «un fléchissement continu des cours mondiaux du riz induit une diminution du coût des importations». Cette situation, d’après eux, «justifie amplement la levée de la mesure de suspension des droits de douanes de 10% adossés à une valeur de référence de 210 000 francs Cfa». Ainsi plaident-ils pour le «rétablissement de la perception desdits droits de douanes dont la suspension ne se justifie plus».
Pour certains observateurs, le rétablissement de ces droits de douanes sur cette denrée consommée par près de 80% des Sénégalais ne serait pas sans conséquence. Ils craignent que le prix du riz brisé ordinaire reprenne l’ascenseur, du fait de la fluctuation des cours mondiaux. D’autres imputent ce rétablissement de ces droits de douanes au Plan de redressement économique et social (Pres) que le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté la semaine dernière au Grand Théâtre. Un plan dont l’essentiel des financements découlerait des taxes.
Par Dialigué FAYE dialigue@lequotidien.sn