Goudiry étrenne son nouveau camp militaire. Macky Sall a inauguré hier, les locaux de cette nouvelle caserne. Ce projet structurant, a déclaré le chef de l’Etat, «s’inscrit dans ma vision de moderniser notre outil de défense pour le hisser à la hauteur de la complexité croissante des menaces sécuritaires. En effet, dans un monde lourd de périls qui menacent, en permanence, la stabilité des nations en marche vers des lendemains meilleurs, il nous incombe d’anticiper et de surtout veiller à la préservation d’un environnement de paix et de sécurité, unique gage de la quiétude nécessaire au développement économique et social de notre pays. Le camp militaire de Goudiry est la matérialisation d’un projet tout à fait en phase avec la posture permanente de sûreté. Il vient donner plus de cohérence au dispositif sécuritaire sur la frange frontalière et de densité au maillage d’ensemble du territoire national».
Il précise que «les Armées poursuivent avec bonheur, le modelage de la carte sécuritaire pour s’adapter à l’évolution du contexte stratégique régional et mieux répondre aux besoins des populations en matière de sécurité», souligne le chef de l’Etat. Ainsi, soutient le Président Sall, «le choix de Goudiry n’est point fortuit. Goudiry est le plus vaste département du Sénégal. Cette localité est à la confluence du chemin de fer et de la Route nationale n°1 qui relient Tambacounda au poste frontalier de Kidira. Donc, le redéploiement de nos forces au plus près des frontières, permet dès lors, d’adopter une posture d’anticipation et de veille face aux menaces multiformes induites par les groupes armés terroristes et la criminalité transfrontalière organisée».

«Le choix de Goudiry n’est pas fortuit»
Après avoir récemment étrenné son nouveau lycée et vu la pose de la première pierre d’un centre de santé de référence, Goudiry renforce ainsi sa sécurité et celle des localités environnantes avec l’érection de ce nouveau camp militaire. Toutes ces réalisations, souligne le chef suprême des Armées, «concourent au développement humain au niveau local, et confortent un triptyque crucial pour les nations émergentes comme la nôtre, à savoir l’éducation, la santé et la sécurité.

Ce camp va donc jouer un rôle central dans le dispositif de la zone militaire n°4 qui englobe les régions administratives de Kédougou et Tambacounda, couvrant ainsi près du tiers de la superficie nationale. Et, de toujours rappeler le Président, le renforcement du maillage sécuritaire de cette zone militaire, qui partage une frontière avec quatre pays limitrophes, a débuté avec la création et la montée en puissance effective du 34e Bataillon d’infanterie à Kédougou et l’érection en cours ou envisagée de fortes bases opérationnelles avancées».
Cependant, martèle-t-il, la Gendarmerie nationale n’est pas en reste, avec le Groupement d’action rapide de surveillance et d’intervention (Garsi) établi non loin, dans la localité de Nayé dans le Kidira. Tout ce dispositif permettra de renforcer la sécurité sur l’axe Tambacounda-Kidira. Mieux, renseigne le Président Sall, dans le cadre de la coopération opérationnelle, l’unité déployée à Goudiry pourra mieux opérer avec les Forces de défense et de sécurité des pays limitrophes pour juguler les trafics transfrontaliers, à travers l’organisation d’activités conjointes.

Visiblement très séduit des travaux réalisés, le Président a félicité tous les acteurs de ce projet, à la tête desquels le chef d’Etat-major général des Armées, les autorités administratives, politiques et religieuses locales qui ont facilité la cession de plusieurs centaines d’hectares nécessaires à l’érection du camp qui englobe, outre des infrastructures de travail, de vie et de loisirs, un terrain d’entraînement et un champ de tir.

A l’endroit de Sidiki Kaba, il dira : «M. le ministre des Forces armées, cette inauguration me permet surtout de constater, de nouveau, avec fierté, la réalité de la modernisation progressive de nos infrastructures militaires.

Je suis persuadé que les hommes et femmes du 4e Bataillon d’infanterie, bénéficiaires de cette belle caserne, et les autres unités militaires qui y seront en transit opérationnel, maintiendront parfaitement cette réalisation dans un état de fonctionnement optimal et lui permettront ainsi de jouer pleinement son rôle de bouclier dans la protection des populations et de leurs biens.»

Par Abdoulaye FALL (correspondant) – afall@lequotidien.sn