Quand on exerce le pouvoir, on est la cible de toutes sortes d’attaques, car on ne peut faire l’unanimité pas plus qu’on ne peut pas satisfaire toutes les aspirations humaines. Pis, l’envie et la convoitise sont parfois des sentiments fédérateurs chez l’adversaire et Alexis de Tocqueville l’a si bien exprimé lorsqu’il pense qu’en «politique, la communauté des haines fait presque toujours le fond des amitiés». La configuration actuelle de la scène politique lui donne entièrement raison. A quelques encablures de l’élection présidentielle de 2019, il est opportun de mettre un peu plus de civilité et d’urbanité dans l’expression des idées et pour ce faire, on doit de chaque côté promouvoir la démocratie des idées.
La fausse querelle qu’on veut faire au Président Macky Sall de vouloir faire une campagne électorale déguisée avant les élections à travers l’inauguration d’ouvrages ne saurait prospérer. En réalité, cette opposition sénégalaise a perdu le sens de l’initiative politique qui faisait d’elle le principal centre d’impulsion et d’animation de la vie politique du temps où Macky Sall cherchait le pouvoir. Mais il n’est pas d’agression verbale ou physique à laquelle on ne peut répondre par la placide sagesse d’une argumentation circonscrite à la réalité et illustrée également par des faits. Les nihilistes pourront toujours se morfondre dans la sphère des incantations et de la pureté morale abstraite, mais les faits resteront éternellement les moyens les plus sûrs de prouver les idées d’un grand homme d’Etat. Celui qui a des idées et qui a le courage de les assumer ouvertement a au moins un bouclier contre l’aventurier qui est tout juste manipulé par les haters. Les derniers ressorts sur lesquels s’agrippent nos médiocres opposants sont toujours la dénaturation du discours, le pervertissement du réel et la caricature. C’est précisément ce à quoi on assiste depuis quelque temps sur la scène politique : pour s’empêcher de réfléchir et de produire un raisonnement cohérent, rigoureux et pertinent, on sert des formules creuses pour caricaturer le chef de l’Etat comme quelqu’un qui se dédit ou qui est inconstant.
Non, chers opposants, le Président Macky Sall est l’incarnation de la fidélité et de la constance. Sa démarche de tous les jours est résumée par son Premier ministre dans sa théorie fondée sur : constance, cohérence et équilibre du Président Macky Sall. Il n’y a qu’au Sénégal où on reproche à un régime d’inaugurer des ouvrages aussi structurants que les routes, les ponts, les stades, les musées, etc. Mais que voulez-vous, avec une opposition dont la culture politique se résume au show médiatique permanent, à l’issue duquel il est impossible d’entreprendre une délibération saine ? Sous ce rapport, il faut accepter le principe selon lequel les grandes idées ont toujours subi la douleur de la négation mécanique de la part des partisans du conservatisme. Il faut accepter avec Albert Einstein que le destin des grands esprits est qu’ils ont toujours été obligés de faire face à une opposition farouche des esprits médiocres. Le silence du Président Macky Sall sur les attaques répétées de l’opposition s’explique par le fait qu’il est convaincu qu’on ne convainc pas ses adversaires en utilisant les mêmes armes qu’eux, pas plus qu’on ne peut le combattre efficacement avec les basses méthodes populistes de la propagande mensongère.
Lorsqu’on a des arguments solides qui, de surcroît peuvent être confirmés par l’expérience quotidienne, on n’a pas besoin de suivre l’opposition dans la dynamique de la surenchère verbale stérile et toujours périlleuse. C’est pourquoi Mahammed B A Dionne dit : «Le président de la République parle au Peuple tandis que l’opposition parle au Président.» La nature factice d’un discours uniquement motivé par la jalousie ne résistera jamais à la patience des arguments construits dans le respect de l’éthique politique qui astreint à un minimum de loyauté dans l’adversité politique. Il faut faire mentir Jean Mistler qui affirme que «la politique est l’ensemble des procédés par lesquels des hommes sans prévoyance mènent des hommes sans mémoire». Au contraire, la politique doit être un art dont la noblesse réside dans le fait d’épanouir le plus profondément possible l’homme. Epanouir l’homme, c’est certes prendre en charge ses aspirations naturelles au bonheur comme le fait le Président Macky Sall à travers ses réalisations et sa politique sociale volontariste, mais c’est aussi et surtout l’aider à donner libre cours à tout le génie créateur qui sommeille en lui.
Pape A KHOUMA
Responsable politique Apr/ Parcelles Assainies