Plus que la défaite 0 à 2 face au Maroc et l’élimination des Eléphants pour le Mondial 2018, c’est un «pétage de plomb» d’avant-match du président de la Fédération ivoirienne de football (Fif) qui suscite l’attention et, contexte oblige, provoque l’indignation générale comme constaté par Koaci.
En effet, Sidy Diallo s’est donné en spectacle devant les spectateurs de l’abord de la tribune officielle, comme surpris par cet épisode qui venait rajouter un coup de pression à celle du couperet d’obligation de victoire pour les Eléphants avant le coup d’envoi.
Le président de la Fif a tenté d’en venir aux mains avec deux officiels marocains pour, selon nos informations, une banale affaire de place. Retenu, Sidy Diallo a, plusieurs minutes durant, laissé éclater sa violente colère.
Contactés, plusieurs de ses proches tentent dimanche matin de minimiser l’affaire. «Il y avait tellement de pression qu’il a pété les plombs. Et vous connaissez les Marocains, ils aiment provoquer, il fallait qu’on perde. Donc, ils ont tout fait pour», nous confie l’un d’entre eux sous couvert d’anonymat. La Fif n’ayant jusqu’à cette heure fait mention ou donné une quelconque explication de ce fait qui, filmé par l’audience, s’est vite rependu sur internet.
Si l’amertume de l’opinion d’un pays passionné de football est générale après la défaite, l’altercation musclée de Sidy Diallo pourrait par ailleurs traduire le malaise qui règne au sein de la Fédération depuis la baisse de niveau des Eléphants de Côte d’Ivoire et l’enchaînement des mauvais résultats après l’euphorie de la victoire de la Can 2015.
Colère : Des casses au stade Félix Houphouët-Boigny
Samedi soir, après la défaite de l’Equipe nationale face au Maroc, des casses ont lieu au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
En réaction à l’inefficacité des Eléphants qui ne participeront pas au Mondial de Russie en 2018, des actes de vandalisme, insultes et cris de démission se sont produits samedi soir au stade Felix Houphouët-Boigny à la sortie. Les barrières de sécurité dans les tribunes notamment ont été arrachées par les supporters très en colère. La police en face n’a pas daigné riposter, semble-t-il, pour éviter une panique collective, susceptible d’occasionner un drame.
A noter l’ambiance morose qui a prévalu partout dans les rues d’Abidjan. Les maquis et points chauds de la capitale économique ont plus ou moins fermé avant minuit.
Avec Koaci