Désorganisation, sabotage, parti-pris manifeste. Le vote dans la région de Diourbel a ressemblé à un scénario inachevé avec au bout, le saccage des bureaux de vote du centre Baye Lakhad.
Le Sénégal a-t-il un problème avec l’organisation des élections ? Tout porte à le croire. Et pour cause, l’organisation des Législatives de 2017 est un clone de 1996 et de 2007. On se rappelle que les Socialistes avaient peiné à mettre en place le matériel électoral à Dakar. Maham Diallo, actuel coordonnateur des sages de l’Apr, était alors gouverneur de Dakar. En 2007, les électeurs avaient voté à 12 heures et même 16h dans l’arrondissement de Ndame.
Dix (10) années après, le même scénario se passe dans cette circonscription administrative où l’organisation du vote a été un chaos. Mamadou Macké Fall n’a rien réussi dans cet arrondissement qui compte 583 unités. Pour un scrutin qui devait débuter à 8 heures, jusqu’à midi rien n’avait bougé.
Excédés, les électeurs ont vidé leur colère sur ce trop-plein de couacs en saccageant les bureaux de vote du centre Baye Lakhad.
C’est ainsi que 80 bureaux de vote ont été saccagés y compris des isoloirs détruits. Le retard dans le démarrage du vote a exaspéré les électeurs qui n’ont pu retenir leur colère face à plusieurs couacs notés, comme entre autres, l’absence de bulletins de vote.
Dans cette confusion, le député Sadaga s’est distingué en s’armant de pistolet. Les Forces de l’ordre étaient là empêchant l’irréparable de se produire.
Comme alternative, une partie du matériel électoral a été transportée par hélicoptère l’après-midi. Avec comme mesure d’accompagnement, la prolongation du vote jusqu’à minuit (voir encadré).
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