Les personnes affectées par le projet (Pap) de la conduite de Keur Momar Sarr 3 peuvent pousser un ouf de soulagement. «Une indemnisation qui respecte le droit des populations.» C’est ce que leur a promis Mme Guèye, une responsable du projet, répondant à la question soulevée par un impacté de la commune de Yène craignant «une indemnisation modique comme constatée pour le projet du Train express régional» qui avait créé des mouvements d’humeur. «Pour la première fois, nous allons payer les impenses foncières pour permettre la libération définitive du tracé afin que les populations ne se réinstallent pas. C’est un élément fondamental sur lequel nous avons insisté.  Dès l’instant que nous avons réévalué les indemnisations,  les populations ont adhéré au projet. Quand le foncier et les impenses agricoles sont payés,  cela veut dire que c’est un double effort qui n’était pas pris en compte avant. Pour une évacuation apaisée du tracé du projet», a assuré en ce sens, Babacar Madoumbé Dieng, chargé de la mise en œuvre du Plan d’action  de réinstallation (Par) du projet Kms3. A la préfecture de Rufisque, s’est tenue la rencontre de la phase de mise en œuvre du plan d’action de réinstallation  des personnes affectées  par le projet de construction de la troisième usine de traitement d’eau potable de Keur Momar Sarr et ses renforcements en aval (Projet Kms3). «Con­formément aux principes des bailleurs de fonds en termes de sauvegarde sociale,  il est évident que la Sones s’engage dans cette dynamique pour atténuer l’impact de ce projet sur les populations», a poursuivi M. Dieng révélant que le projet consistant à la mise en place d’une conduite d’eau sur un itinéraire de 216 km entre l’usine de Keur Momar Sarr et Dakar va affecter «1 673 personnes en termes de champs, de concessions, de places d’affaires et de locataires». A Thiès, il y en aura 353 Pap sur  un tracé de 42.92 km, Tivaouane, 499 Pap sur un tracé de 43.93 Km,  Rufisque, 109 Pap dont 23 parcelles agricoles, 65 places d’affaires sur  un tracé de 10.56 Km. Louga et  Kébémer sont également, des départements impactés par le projet. Le Centre international de conférence Abdou Diouf (Cicad) est sur le tracé du projet. «Cela concerne une partie du mur de clôture», a toutefois rassuré Mme Guèye. La libération des emprises a été calée pour le mois d’août par les responsables du projet ayant animé la rencontre.
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