Alors qu’il espérait le versement de leur indemnité de logement validé par la Lfr, le Collectif interministériel des agents de l’Administration sénégalaise a été déçu de constater que cela n’a pas été le cas. Il demande que la facture soit réglée à travers une émission spéciale, avant le 5 août 2025, pour soulager 16 mille agents de l’Etat qui en sont privés.

L’espoir fait vivre. Le Col­lectif interministériel des agents de l’administration sénégalaise (Ciaas) espérait le versement de leur indemnité de logement. Mais, il a été déçu alors que le processus de réglementation a été validé. «Le 28 juin 2025, l’Assemblée nationale avait voté et adopté le projet de Loi de finances rectificative (Lfr). L’une de nos principales revendications inscrites dans le Pacte de stabilité sociale pour un développement inclusif et durable, à savoir la généralisation de l’indemnité de logement pour les 16 000 travailleurs de la Fonction publique qui n’en disposent pas, a été prise en compte. Cette loi a été promulguée par le président de la République et publiée dans le Journal officiel le 10 juillet 2025», expose Oumar Dramé, coordonnateur du Ciaas. Mais, sa surprise a été grande à la fin du mois.

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«Le Ciaas attendait avec impatience sa mise en solde à la fin de ce mois, car si une loi est promulguée et publiée dans le Journal officiel, son exécution doit faire l’objet d’un effet immédiat. Malheu­reusement, à notre grande surprise, après avoir reçu nos bulletins de salaire de ce mois par la Direction de la solde, l’indemnité de logement n’a pas été payée», ajoute le Ciaas. Que faire ? «C’est pourquoi nous interpellons le gouvernement de procéder immédiatement au paiement à travers une émission spéciale avant le 5 août 2025, pour le bonheur de tous les travailleurs de la Fonction publique. Par la même occasion, nous demandons au gouvernement de publier le plan de mise en œuvre du pacte que nous attendons depuis des mois, car cela va nous permettre de connaître la période assignée à chaque engagement pris par l’Etat pour son exécution», explique le Ciaas.

Aujourd’hui, le Ciaas interpelle le gouvernement sur le respect des engagements. «Nous rappelons au Premier ministre, Ousmane Sonko, l’engagement qu’il avait pris le 1er Mai 2025 au moment de la signature du pacte avec les organisations syndicales, de veiller personnellement au respect des engagements pris par le gouvernement. Cela doit passer inéluctablement par la mise en place du comité de suivi qui doit être formé et dirigé par le Premier ministre. Hélas, jusqu’à présent, nous n’avons pas vu ce comité créé», regrette le Ciaas.

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Malgré cette situation, le Collectif interministériel des agents de l’Administration sénégalaise reste favorable à l’apaisement du climat social dans le respect des engagements pris. «Si nous voulons que le Pacte de stabilité sociale ne fasse l’objet d’aucune contestation, tous les engagements y afférents de part et d’autre doivent faire l’objet d’un suivi minutieux pour éviter tout malentendu. Enfin, le Ciaas réitère son engagement à accompagner la mise en œuvre du pacte durant ces trois ans pour la stabilité dans le monde syndical», réitère Oumar Dramé, coordonnateur du Collectif interministériel des agents de l’Administration sénégalaise.