Quelles solutions pour sortir les enfants déshérités de la rue ? La Galerie d’art et des conceptions africaines (Gaca) y a réfléchi et propose la mise en place de filières de formation au bénéfice de ces jeunes. Elle a organisé une exposition pour réunir les fonds nécessaires à ce projet.Par Justin GOMIS

– Comment sortir les enfants déshérités de la rue ? Malgré les multiples efforts consentis dans ce sens,  l’Etat n’y est jamais parvenu. Mais, la Galerie d’art et des conceptions africaines (Gaca) croit détenir la solution miracle à cette lancinante question qui affecte l’image du pays, en organisant une exposition nationale. «Nous avons constaté qu’il y a un chômage des jeunes au Sénégal. Et les enfants déshérités sont les plus touchés.  Pour les sortir de cette situation, nous voulons organiser une exposition nationale qui aura lieu les 18 novembre, 5 et 6 décembre», a informé El Hadji Ababacar Bangoura. D’après le Président directeur général de  la galerie d’art et des conceptions africaines (Gaca), les retombées de cette exposition vont servir à  acheter du matériel qui sera installé au niveau des succursales et à financer la formation de ces jeunes déshérités dans les domaines de la sérigraphie, de la décoration, de l’informatique, la peinture et l’art plastique. «C’est après l’exposition que nous allons recruter les enfants pour leur offrir une formation», a-t-il fait savoir. Ainsi, trois thèmes sont  choisis par la Galerie d’art et des conceptions africaines pour cette exposition.  En dehors du thème sur les enfants déshérités, il y a le thème sur les femmes africaines et le thème sur la lutte traditionnelle. «Nous avons choisi le thème sur les enfants déshérités parce que nous voulons les sortir de la rue. Et nous allons créer des œuvres qui vont refléter la vie de ces enfants afin de pousser les gens à acheter. Ensuite nous prélèverons 15% de ces recettes pour créer des infrastructures. Ce qui nous a poussés à choisir le thème des femmes, c’est que nous voulons montrer la valeur et la beauté de la femme africaine. Nous allons exposer des œuvres de belles femmes africaines. Pour ce qui concerne le thème de la lutte traditionnelle, nous avons vu que c’est un sport qui se développe de manière fulgurante dans le pays, mais la carrière d’un sportif ne dure pas longtemps. S’ils ne sont pas formés à autre chose, ils se retrouveront en chômage à la fin de leur carrière sportive. C’est ce que nous nous voulons éviter», a expliqué en outre El Hadji Aboubacar Bangoura.

La Galerie d’art et des conceptions africaines ne compte s’arrêter en si bon chemin. Elle envisage une autre exposition internationale en France dans la région de Toulouse, en Allemagne et en Amérique. Toutefois, les membres de la galerie se réjouissent du soutien des autorités étatiques. «Nous bénéficions de l’appui des autorités comme le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, du ministre de la Culture, Abdoulaye Diop, de chefs d’entreprise et d’hommes d’affaires», a listé le Président directeur général de la Gaca. Pour impliquer le chef de l’Etat dans ce combat, «nous lui avons envoyé une œuvre d’art de très grande qualité qui se trouve déjà dans son bureau», a confié El Hadji Aboubacar Bangoura.
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