Insécurité au Chan : Péril sur la poule D

«Nous avons complété notre première phase de stratégie pour le Chan. Nous avons donné des instructions aux principaux combattants afin de faire tout ce qui est nécessaire pour nuire les militaires Camerounais. Les populations doivent se mettre à l’abri, car il y aura des coups de feu et des explosions.»
«Le vice-président du gouvernement intérimaire Dabney Yerima met en garde les pays étrangers sur les dangers qu’ils encourent en permettant à leurs joueurs de prendre part au tournoi du Chan à Buea et Victoria, étant donné que l’Ambazonie est une zone en guerre.»
«L’une des résolutions arrêtées avec les principaux combattants c’est de perturber le Chan en incendiant tout taxi qui ne respectera pas le mot d’ordre de ville morte dès que la date sera annoncée. Les taximen pris dans cette situation ne seront pas épargnés. C’est la guerre.»
Ces déclarations sont entre autres messages envoyés par les responsables de la république virtuelle d’Ambazonie qui veulent perturber le Chan. Eric Tataw et Marc Barreta, puisqu’il s’agit d’eux, sont engagés à sérieusement perturber cette fête du football qu’abrite le Cameroun.
Si dans les régions du Centre et du Littoral où sont logées les poules A et B et C tout marche comme sur des roulettes, il faut reconnaître que la poule D, celle de Limbe et Buea, a des raisons de s’inquiéter pour sa sécurité. Depuis le début de la nouvelle année 2021, les tueries ont augmenté dans cette partie du Cameroun.
Pas plus tard que le 10 janvier dernier, des massacres ont eu lieu dans la localité de Mautu, arrondissement de Muyuka. Un massacre qui intervient après l’attaque du convoi du préfet de Kumbo où cinq personnes ont été assassinées. Le regain d’attaques qui s’observe selon des informations s’inscrit dans un plan bien monté de toutes pièces par les soldats de la république d’Ambazonie qui tiennent absolument à perturber l’ambiance de fête.
L’Etat camerounais rassure
Mais l’Etat du Cameroun qui tient à sa compétition a, lui aussi, pris des mesures pour sécuriser le site et toutes les villes de Limbé et Buea qui accueilleront les équipes de la poule D.
Vendredi 8 janvier 2021, le Mindef Joseph Beti Assomo a présidé dans ses services une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national en prélude au déroulement du Chan Total 2021.
A l’issue de cette réunion, précise le communiqué ayant sanctionné les travaux, «de fermes dispositions spéciales ont été arrêtées pour assurer une couverture sécuritaire maximale de cet important événement sportif : elles portent notamment sur la sécurisation des transports des sites d’hébergement ainsi que des sites d’entraînement et de compétition».
C’est dire si la région du Sud-ouest en général, Limbe et Buea en particulier, connaîtront un renfort en éléments et un déploiement de l’arsenal nécessaire pour la riposte ou au mieux repousser si ce n’est traquer les combattants séparatistes jusqu’à leur dernier retranchement.
Par conséquent, les Forces de l’ordre mobilisées sont sur le pied de guerre, car le Chan doit se dérouler vaille que vaille et sans anicroche.
actucameroun