Intégration – Digitalisation de la Carte brune Cedeao : Un projet phare du Conseil des bureaux

Pour le renforcement de l’intégration sous-régionale, la digitalisation de la Carte brune Cedeao est l’une des priorités du Conseil des bureaux. C’est pourquoi cette question a occupé, hier, une place centrale dans les discussions de l’une des sessions de la deuxième réunion de zone de l’année 2025 de cet organe chargé de gérer le système d’assurance automobile Carte brune dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).Par Dialigué FAYE –
La Commission de la Cedeao œuvre pour le renforcement et l’amélioration de la libre circulation, la facilitation du commerce et la promotion du tourisme au sein de l’espace communautaire.
En ce sens, le Conseil des bureaux a fait de la digitalisation de la Carte brune Cedeao son cheval de bataille. A preuve, cette question a été au centre des discussions de l’une des sessions de la deuxième réunion de zone de l’année 2025 du Conseil des bureaux de la Carte brune Cedeao qui se tient à Dakar. «Nous allons encourager les bureaux nationaux à procéder à la digitalisation de la Carte brune Cedeao», a déclaré Simon Pierre Gouem, président du Conseil des bureaux, en marge de la cérémonie d’ouverture de cette deuxième réunion de zone. Un conclave auquel plus d’une centaine de représentants des bureaux nationaux des pays membres de la Cedeao prennent part. Cette réunion se tient sous le thème : «50 ans de l’intégration sous-régionale : contribution du système d’assurance Carte brune Cedeao à la libre circulation des personnes et des biens.» A ce propos, la représentante résidente de la Commission de la Cedeao au Sénégal est largement revenue sur les acquis. «En 50 ans, nous avons mis en place un cadre institutionnel solide, réalisé des avancées significatives dans la libre circulation des personnes et des biens, et consolidé notre marché commun. La Carte brune, symbole de notre engagement à faciliter la mobilité sécurisée, en est un pilier essentiel.»
Cependant, souligne Mme Zelma Fassinou Nobre, «notre parcours n’a pas été exempt de défis. La sortie de trois pays (le Burkina Faso, le Mali et le Niger) regroupés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) représente une étape complexe qui nous interpelle à renforcer notre résilience, notre cohésion et notre capacité à relever ensemble les enjeux futurs.
La Cedeao continue à œuvrer pour une intégration plus profonde, une stabilité renforcée et une croissance inclusive. La libre circulation des personnes et des biens, encadrée par la Carte brune, reste au cœur de notre vision, car elle est le levier principal pour stimuler le développement économique et social de la sous-région».
Le président du Conseil des bureaux, M. Gouem, précise que malgré leur départ de la Cedeao, «ces trois pays utilisent toujours la Carte brune». «Je crois qu’ils sont en train de réfléchir sur la manière dont les choses peuvent se passer», dit-il. La Carte brune, rappelle-t-on, «a été créée par le protocole A/P1/5/82 signé le 29 mai 1982 par les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao à Cotonou, au Bénin. Après sa ratification par l’ensemble des Etats membres de la communauté, le protocole initial a fait l’objet de plusieurs modifications dans le sens de consolider et d’améliorer le dispositif.
Elle assure aux victimes des accidents de la circulation routière, une indemnisation rapide et équitable pour les dommages qui leur sont causés par des automobilistes non-résidents visitant leurs pays en provenance d’autres Etats membres de la Cedeao. Le système contribue ainsi à la libre circulation, à la facilitation du commerce et à la promotion du tourisme au sein de la communauté».
Ce conclave fait suite à la première réunion de zone de l’année 2025 qui s’est déroulée en janvier 2025 au Nigeria.
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