L’Institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) a abrité une session de formations, destinée à 25 techniciens biomédicaux. Une session qui a permis aux hommes de laboratoires venus des différentes régions du pays, d’acquérir de nouvelles connaissances et équipements pour arriver à des résultats plus fiables et plus justes. La rencontre a aussi été l’occasion pour le président de l’Iressef, Souleymane Mboup, d’annoncer le choix porté sur son institut pour piloter le Programme «Sauver des vies et les conditions de vie» pour l’Afrique de l’Ouest.

Par Alioune Badara NDIAYE – «C’est une importante activité de formation, de renforcement de capacités des techniciens biomédicaux. Les techniciens de maintenance jouent un rôle important dans notre système de santé, sur la maintenance, la réparation et l’entretien des équipements, mais il y avait un volet qu’on laissait en rade, c’est la métrologie», a indiqué mardi Amad Diouf, directeur des Infrastructures, des équipements et de la maintenance au ministère de la Santé. «Nous voudrions remercier l’Iressef et ses partenaires qui nous ont permis de participer à cette formation, qui a porté essentiellement sur la métrologie, la calibration, l’étalonnage», a-t-il poursuivi. 25 techniciens de laboratoires venant des différentes régions et centres hospitaliers du pays, ont bénéficié d’une session de formation sur l’utilisation des équipements de maintenance et de métrologie sur initiative de l’Iressef et ses partenaires, dont l’Africa Cdc. «Vous avez tous un rôle à jouer ans l’élévation du laboratoire au centre du système de santé de notre pays, pour faire face efficacement aux menaces de santé publique», a insisté Pr Souleymane Mboup, président de l’Iressef, dans son allocution à la cérémonie de clôture de l’atelier. «Cette formation et la dotation d’équipements de maintenance, et surtout de métrologie, viennent à point nommé. En effet, la détection précoce des épidémies pour assurer une réponse efficace, fait intervenir trois piliers essentiels du diagnostic au laboratoire, à savoir des réactifs disponibles et bien conservés, un personnel formé et des équipements fonctionnels et bien calibrés», a insisté Pr Mboup. «Chacun des 25 techniciens formés a reçu un kit de maintenance pour assurer l’entretien, mais également un autre de métrologie qui permet à chaque fois qu’on intervient, de pouvoir mesurer la pression, la température et d’autres paramètres qui sont jugés nécessaires», a éclairé Amad Diouf. «Le Covid-19 nous a renseigné qu’il y a une urgence d’investir sur le système de santé, mais aussi une urgence d’investir sur le laboratoire qui est le département le plus sollicité par rapport aux diagnostics et d’autres aspects», a-t-il relevé, se réjouissant que la formation ait aussi permis aux techniciens de s’initier aux normes internationales. Pr Mboup a profité de l’occasion pour annoncer que l’Iressef, dans le cadre du Programme «Sauver des vies et les conditions de vie» piloté par Africa Cdc et la Fondation Mastercard, a été choisi pour gérer le programme en Afrique de l’Ouest ; l’objectif étant de réduire le gap vaccinal. «C’est un honneur pour le Sénégal, d’avoir été choisi pour toute l’Afrique de l’Ouest. Ce programme vise à faciliter l’accès au vaccin pour au moins 65 millions de personnes», a-t-il dit. L’Iressef a ainsi en charge, entre autres, la mise en place et la gestion de centres de vaccination anti-Covid-19 et la mise en place d’un réseau de surveillance de la sécurité vaccinale. Il a aussi évoqué l’émergence au Sénégal, de nouveaux sous-variants d’Omicron, tout en rassurant.
«Il y a quelques sous-variants détectés, notamment le BA 1. Nous avons aussi le BA 2 mais qu’on se rassure, on ne connait pas encore la signification et ça ne diffère pas trop du variant Omicron», a dit Pr Mboup.
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