Le Rapport Itie du 1er semestre 2024, rendu public hier par le Comité national Itie, a fait état d’une contribution globale de 236, 59 milliards de francs Cfa dont 225, 49 milliards de francs Cfa versés dans les caisses de l’Etat.Par Dialigué FAYE – 

Au 1er semestre 2024, le secteur extractif a contribué pour un montant global de 236, 59 milliards de francs Cfa. Sur cette enveloppe, 225, 49 milliards de francs Cfa sont directement allés au budget de l’Etat, soit 95, 31% des revenus globaux, a déclaré, hier, Thialy Faye, président du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie), lors d’un atelier sur la transparence et la gouvernance des ressources extractives organisé par le ministère de l’Energie, du pétrole et des mines en partenariat avec l’Ajtrepe (Association des journalistes pour la transparence dans les ressources extractives et la préservation de l’environnement. «Les revenus générés par le secteur minier sont de l’ordre de 187, 35 milliards de francs Cfa. Le secteur des hydrocarbures a enregistré une contribution de 45, 79 milliards de francs Cfa, contre 30, 65 milliards de francs Cfa pour toute l’année 2023, soit une hausse déjà de 15 milliards de francs Cfa.

A titre de comparaison, le total des revenus générés par le secteur extractif au Sénégal au 1er semestre 2024 représente 64% du total des revenus générés sur l’exercice 2023», a indiqué le président du Cn-Itie, précisant que tous ces résultats et conclusions du Rapport Itie du 1er semestre 2024 ont été mis en ligne hier matin.

En 2023, les revenus générés par les industries extractives ont été estimés à 380 milliards de francs Cfa dont 346, 19 milliards de francs Cfa versés au budget de l’Etat.

Exportations du secteur extractif
L’acide phosphorique occupe la première place en contribuant à hauteur de 30, 04% aux ex­por­tations du secteur extractif, évalué à 140, 72 milliards de francs Cfa. L’or le suit de près, représentant 29, 29% des ex­portations, pour un montant de 137, 22 milliards de francs Cfa.

Sur les 26 sociétés ayant soumis un formulaire de déclaration, 11 ont communiqué le détail de leur effectif. Elles emploient 1773 personnes au 1er semestre 2024, selon le rapport. Lequel souligne que «la majorité des effectifs, soit 92%, sont des nationaux. La masse salariale globale déclarée est de 19, 78 milliards de francs Cfa dont 18, 99 milliards de francs Cfa pour les employés du secteur minier et 0, 78 milliard de francs pour les employés du secteur des hydrocarbures».

Dépenses sociales
Les dépenses sociales ont atteint un montant de 2 milliards 569 millions 541 mille 337 francs Cfa. 51, 18% des dépenses sociales obligatoires ont été réglés par la société Sabodala gold operations (Sgo), principalement destinés au «Fonds social» : communautés environnantes de la mine.

Ces dépenses incluent la construction de routes, comme la «Bembou Road 2024», ainsi que d’autres infrastructures et réaménagements. Par ailleurs, 10, 88% des dépenses sociales volontaires ont été alloués à l’éducation. Les dépenses environnementales reportées ont atteint 972 millions 102 mille 698 francs Cfa au titre du 1er semestre 2024.

Contenu local
Le volume des transactions effectuées auprès des fournisseurs locaux et étrangers des sociétés pétrolières et minières retenues dans le périmètre de rapprochement s’élève à 862 milliards 822 millions 616 mille 237 francs Cfa dont 632 milliards 322 millions 783 mille 832 francs Cfa pour le secteur minier.
Dans le secteur minier, les fournisseurs locaux ont encaissé 193 milliards 903 millions 214 mille 889 francs Cfa, tandis que les fournisseurs étrangers ont capté 429 milliards 419 millions 568 mille 943 francs Cfa.

Relativement au secteur des hydrocarbures, les fournisseurs locaux ont empoché une somme de 148 milliards 101 millions 976 mille 644 francs Cfa. Les fournisseurs étrangers se retrouvent avec 91 milliards 397 millions 855 mille 761 francs Cfa.
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