Il y a la fermeté dans le discours officiel gambien. «L’auteur du crime a été arrêté et les auteurs des saccages et des incendies ont été arrêtés et traduis devant la justice. Nous sommes dans une démocratie et dans un Etat de droit, on ne peut pas laisser passer ça», avance James Gomez, ministre gambien de la Pêche. Pour lui, il s’agit d’un gros quiproquo, qui serait à l’origine de toute cette agitation, qui a fait d’énormes dégâts. «Il ne peut pas y avoir de haine envers les Sénégalais parce que nous sommes un même Peuple. Certains jeunes ont été manipulés et ont détruit les biens d’autrui. Dès que les évènements ont pris fin, ils ont fui. Il faut dénoncer ces gens nuisibles», enchaîne M. Gomez. Bien sûr, il ne le dit pas clairement, mais certains voient la main des proches de Jammeh, chassé du pouvoir par les Forces de la Cedeao. Ces proches de l’ancien Président gardent encore une certaine influence sur certains jeunes. «Il ne faut plus revivre cette situation parce que nous sommes un seul et unique Peuple. C’est une situation tragique qui nous affecte tous», renchérit-il.
Il faut savoir qu’une cinquantaine d’émeutiers ont été inculpés de destruction de biens d’autrui. Si Gana Sèye, soupçonné du meurtre du jeune gambien, Gibril Ceesay, à l’origine des derniers évènements, est inculpé pour meurtre présumé et écroué à Mille 2, 22 personnes ont été aussi inculpées pour incendie criminel, destruction de biens d’autrui, de rassemblement illégal et de complot en vue de commettre un crime. Selon les autorités gambiennes, les dégâts matériels se chiffrent à plus de 500 millions F Cfa. La reconstruction du poste de Sanyang détruit par les jeunes en furie a déjà commencé avec l’appui de l’Etat du Sénégal.
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