Le Botswanais Letsile Tebogo, premier sprinteur africain de l’histoire à décrocher une médaille sur 100 mètres lors des Championnats du monde d’athlétisme en 2023, est également recordman d’Afrique sur 200 mètres à seulement 21 ans. La nouvelle pépite du sprint mondial s’offre un «Paris» pour écrire sa propre légende olympique et entrer encore plus dans l’histoire du sport africain.

L’athlétisme débute ce vendredi au Stade de France. Zoom sur l’un des athlètes africains les plus attendus aux Jo 2024 de Paris. Du haut de ses 21 ans, qu’il a fêtés le 7 juin dernier, Letsile Tebogo compte bien contester les Américains et les Jamaïcains sur 100m et 200m en devenant le nouveau roi du sprint mondial.
Le Botswanais n’en serait pas à son coup d’essai, puisqu’il est déjà rentré dans l’histoire de sa discipline lors des Cham­pionnats du monde d’athlétisme de Budapest l’été dernier, en devenant le premier sprinteur africain de l’histoire à monter sur le podium du 100m, course reine de l’athlétisme. Il avait bouclé la course en seconde position (9»88), juste cinq centièmes derrière l’Américain Noah Lyles. Pas totalement rassasié, Tebogo décrochait ensuite la médaille de bronze sur 200m (19’’81) quelques jours plus tard.

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Aucun autre athlète africain ne pouvait se vanter d’avoir terminé dans les trois premiers du 100m lors des Championnats du monde jusqu’à ce que Tebogo s’illustre à Budapest, lui qui est également «l’homme le plus rapide d’Afrique sur 200m», comme il n’a pas manqué de le rappeler récemment en conférence de presse, avec le meilleur chrono continental (19»50) établi sur cette distance en juillet 2023 à Londres.

Depuis cette performance historique, le diamant botswanais n’en finit plus d’impressionner et empile les records face à ses concurrents.

Le 17 février dernier, Tebogo a réalisé la meilleure performance de l’histoire sur 300m lors de la Simbine Classic, un meeting en plein air organisé à Pretoria en Afrique du Sud.

Sur la mythique piste du Pilditch Stadium, celle-là même où l’Américain Michael Johnson, considéré comme l’un des plus grands sprinteurs de tous les temps, avait signé l’ancien record du monde en 2000 (30»85), Tebogo a bouclé la distance en 30»69 et amélioré le record du monde du Sud-Africain Wayde van Niekerk (30»81 en 2017).

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Le temps stratosphérique de Tebogo à Pretoria signait le premier record du monde détenu par un athlète botswanais dans la discipline. Seule ombre au tableau : World Athletics, la Fédération internationale d’athlétisme, ne considère pas les chronos du 300m comme des records officiels puisque la distance n’est pas disputée lors des compétitions internationales.

Le 20 avril dernier à Nairobi, sur sa distance préférée du 200m lors du Kip Keino Classic, le jeune Botswanais a terminé à la deuxième place derrière l’Américain Courtney Lindsey, avec qui il a affiché un temps identique de 19»61. «Je n’ai pas besoin d’être le numéro un de tous les temps, faire partie des trois premiers suffira amplement», déclarait alors Tebogo, rappelant qu’il avait encore «une longue saison devant lui» jusqu’aux Jeux Olympiques de Paris.

Dans la capitale française, le jeune homme de 21 ans cherchera aussi à faire son idole, le Jamaïcain Usain Bolt. Son rêve ? Devenir le premier Africain à s’imposer sur des courses dominées par la légende du sprint lors de la précédente décennie.