Daouda Ly, manutentionnaire de formation, a comparu pour usurpation de fonction. Il a été condamné à 1 mois ferme.
Daouda Ly a été arrêté au Port autonome de Dakar, alors qu’il se faisait passer pour un adjudant de la gendarmerie. Il a été perdu par un vigile très regardant, car il est arrivé devant le portail d’une des entrées au Pad en brandissant une carte de visite d’un adjudant de la gendarmerie portant le nom de Mamadou Aw. Il s’est ensuite présenté comme agent de renseignement en mission et a franchi la porte comme si de rien n’était. Il croyait qu’il pouvait ainsi rouler le vigile. Pas du tout convaincu par les arguments du faussaire, il a lancé un avis de recherche contre lui dans le port. Ses doutes ne vont pas tarder à se concrétiser, car le faux gendarme a été vite appréhendé dans un autre compartiment de l’établissement portuaire et conduit au poste de police où il a fait des aveux circonstanciés sur sa véritable identité. Selon ses déclarations, il a reçu la carte de visite de la part de Mamadou Aw, le vrai adjudant, qui serait son ami.
A la question de savoir qu’elles étaient ses réelles intentions en usurpant une fonction, il n’a pas donné d’explications au juge. Devant la barre du Tribunal des flagrants délits où il comparaissait pour usurpation de fonction, Daouda Ly n’a rien voulu assumer. Il dit : «J’ai plusieurs cartes de visite dans mon portefeuille. Et en voulant lui montrer mon badge, il a dû voir la carte de visite du gendarme.» En tout cas, il prétend être allé de son propre chef vers le vigile quand ce dernier était à sa recherche à l’intérieur du port. «Il m’a interpellé sur une carte professionnelle de la gendarmerie et je lui ai fait savoir que c’était une carte de visite, mais ça ne l’a pas empêché d’appeler la sécurité», a-t-il expliqué. Le maître des poursuites pense que les faits ne souffrent d’aucune contestation. Il a requis une peine de 2 ans dont 1 mois ferme. Alors que de l’avis de la défense, le dossier est vide. Elle a demandé au Tribunal de le renvoyer des fins de la poursuite.
Relaxé du délit de faux et usage de faux en écritures privées, Daouda Ly a été reconnu coupable d’usurpation de fonction. Pour ce motif, il a été condamné à 2 ans dont 1 mois ferme.