Le procès des personnes impliquées dans ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire de la «fraude du Bac» a été renvoyé au 21 juin prochain en audience spéciale à cause de l’absence de certains témoins comme Babou Diakham, ex-directeur de l’Office du Bac.

Le juge n’a finalement pas retenu hier le dossier lié à l’affaire de la fraude au Bac. Après un premier renvoi le 24 mai dernier, il a encore décidé de le fixer en audience spéciale au 21 juin prochain. Motif : l’absence du prévenu Pape Omar Mboup et des trois témoins cités dans cette affaire relative aux fuites des épreuves du Baccalauréat 2017. Il s’agit de Alain Christian Bassène, Bocar Traoré, Babou Diakham (directeur de l’Office du Bac au moment des faits). Ces derniers n’ont pas aussi déféré à leur convocation devant le Tribunal correctionnel. Pour toutes ces raisons, le juge a estimé que le dossier n’est pas en état d’être enrôlé. Ainsi, il a décidé d’un renvoi ferme de cette affaire qui avait perturbé le Bac de l’année dernière.
Pour rappel, c’est plus d’une quarantaine de personnes qui seraient impliquées dans ce scandale. Elles sont poursuivies pour association de malfaiteurs, fraude aux examens et concours, obtention frauduleuse d’avantages matériels indus, blanchiment et complicité. Durant l’instruction, les trois agents de l’Office du Bac ont été blanchis par le doyen des juges. Mais le Parquet qui n’est pas de cet avis avait fait appel contre ces non-lieux devant la Chambre d’accusation de Dakar.
L’année dernière, l’organisation du Bac fut catastrophique. Les épreuves de français, de maths et d’histo-géo étaient déjà entre les mains des élèves. Le Concours général et les épreuves anticipées de philosophie avaient fuité. Après l’éclatement des soupçons de fuite aux épreuves anticipées de philosophie, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche avait déposé une plainte contre X pour diffusion de fausses nouvelles.
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