Emerse Faé vient de perdre une bataille judiciaire en France. Alors qu’il réclamait plus d’1, 3 million d’euros à ses anciens conseillers dans le cadre d’investissements réalisés il y a une vingtaine d’années, le meilleur entraîneur de la Can 2023 a reçu une mauvaise nouvelle.

Actuellement en France, le sélectionneur ivoirien, Emerse Fae, règle quelques petites affaires avant le retour des compétitions en mars. Après le sacre à la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations, l’ancien joueur de Clermont Foot aura la lourde charge de conduire les Eléphants de la Côte d’Ivoire vers d’autres grandes ambitions. Il y a quelques heures, il évoquait ses objectifs pour la prochaine Coupe du monde qui arrive.

En attendant la reprise des éliminatoires de ce Mondial, prévu en 2026, et les éliminatoires de la Can 2025, Faé va devoir digérer la lourde perte financière qu’il espérait récupérer.

Alors qu’il avait assigné en procès ses conseillers financiers, Emerse Faé vient de perdre le procès. Comme le relate le journal L’Equipe, le champion d’Afrique 2023 accusait sa banque-conseil en gestion de patrimoine de lui avoir fait réaliser, entre 2003 et 2005, des investissements pour 1, 3 million d’euros (soit plus de 851 millions Cfa) sans l’avoir informé des risques de non-remboursement du crédit en cas de cessation de carrière. Cependant, avec des blessures à répétition, Faé va précocement tirer un trait sur sa carrière en 2008, à l’âge de 28 ans.

«Le joueur s’était donc retrouvé à devoir rembourser d’importantes traites, avec des revenus bien moindres. En 2016, il se décide à assigner ses conseillers bancaires, considérant qu’ils avaient manqué à leur devoir d’information et d’alerte, en s’abstenant notamment de lui conseiller une assurance emprunteur garantissant le risque de cessation prématurée de sa carrière», éclaire L’Equipe. Malheureu­sement, l’Ivoirien passé par Nantes (2003-2007, 126 matchs pour 7 buts), qui espérait récupérer cette fortune, s’est vu débouté par la Justice française.

D’après les magistrats français qui ont rendu l’arrêt le 2 février dernier, Emerse Faé savait que sa carrière serait très courte et donc a tenté de «se constituer un patrimoine afin de compenser le moment venu, [sa] baisse de revenus». Selon le rendu, l’Ivoirien avait con­tracté, en 2006, auprès d’une autre compagnie, une assurance qui lui a permis de bénéficier d’un capital d’un million d’euros après la perte de sa licence de footballeur professionnel. Au regard de tout ce développement, il n’était plus question que la banque d’investissement rende le moindre centime au sélectionneur ivoirien.

Il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour l’ancien Clermon­tois. En tout cas aujourd’hui, Faé a l’occasion de se refaire une santé financière avec son contrat avec la Fédération ivoirienne de football.

Notons qu’après le sacre à la maison, Faé, 40 ans et intronisé sélectionneur titulaire, a empoché un chèque de 100 millions Cfa et une villa de 50 millions.