En grève depuis mi-juin, l’Entente Sytjust-Untj a décrété à nouveau 72h de grève, les mercredi, jeudi et vendredi prochains. Elle a néanmoins prévu de soulager les usagers de la Justice avec 48h de répit (lundi et mardi), pour permettre également d’ouvrir une fenêtre de négociations avec le gouvernement.Par Justin GOMIS – 

En grève depuis plus d’un mois, l’Entente Sytjust-Untj fait une pause de 48h, lundi et mardi, pour permettre aux usagers du service public d’accéder aux services essentiels. Sans doute, il s’agit aussi d’une stratégie pour entrouvrir les possibilités d’un dialogue, en dépit des représailles lancées par l’Etat avec des réquisitions et ponctions de salaires.

En tout cas, les syndicats exhortent le gouvernement «à organiser sans délai des rencontres décisives, en y associant les ministres de la Fonction publique, de la Justice, des Finances et du budget».

Le Sytjust et l’Untj «appellent à une démarche basée sur la proactivité, l’écoute et l’ouverture au dialogue», estimant qu’il est «urgent de mettre fin à la crise qui secoue le service public de la Justice».

Cette fenêtre de 48h va se refermer avec une grève de 72 heures, qui paralysera le service public de la Justice du mercredi 6 au vendredi 8 août 2025. En tout cas, les syndicats, loin d’être anesthésiés par les mesures de rétorsion, vont continuer à faire entendre des revendications qualifiées de «légitimes et élémentaires». Il s’agit essentiellement de trois points majeurs : l’alignement des greffiers à la hiérarchie A2, une mesure attendue de longue date pour revaloriser cette fonction centrale dans l’appareil judiciaire, le reclassement des fonctionnaires et agents non fonctionnaires des hiérarchies B et C, pour une meilleure équité au sein du ministère de la Justice, la prise en compte de l’ensemble des revendications contenues dans les préavis de grève déposés les 7 et 15 février 2025.

«Le gouvernement est désormais mis devant ses responsabilités», prévient l’Entente Sytsjuts-Untj, qui rappelle que «le maintien ou la levée du mot d’ordre de grève dépendra exclusivement de la réponse des autorités aux revendications soumises». Tout en appelant l’ensemble des travailleurs de la Justice à rester «mobilisés et déterminés, dans un esprit de solidarité et de défense de leurs droits».
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