A Malem Hodar, qui fait partie des départements du Sénégal à vocation agricole, les femmes éprouvent d’énormes difficultés à s’épanouir à cause de l’inaccessibilité à la terre, aux intrants, l’insuffisance du matériel agricole et les difficultés liées aux financements. Elles sollicitent une discrimination positive pour le développement de cette zone qu’a visitée hier Ndèye Saly Diop Dieng. Et c’est la première fois qu’un ministre se rend à Malem Hodar, depuis que cette localité a été érigée en département.(Envoyé Spécial)

– «Nous vous lançons un appel et nous sollicitons qu’une discrimination positive soit accordée au département de Malem Hodar», demande Abdou Ndao, le maire de Malem Hodar. Erigé en chef-lieu de département avec la régionalisation de Kaffrine, la ville reste encore très rurale et sous-développée. Malgré tout, les femmes, courageuses et bien organisées, sont résolument décidées à prendre leur destin en main et marcher vers leur autonomisation. Ramatoulaye Ndao, coordonnatrice du Comité consultatif de la femme de Malem Hodar, a partagé leurs souffrances à Malem Hodar qui, selon elle, mérite une attention «particulière», voire une «discrimination positive», dans les politiques et programmes de développement du pays. Bien sûr, la construction du Cedaf de Kaffrine a démarré et pourra éventuellement servir Malem Hodarn, mais il y a de gros efforts à consentir pour améliorer la carte. «Donc un centre de formation dans notre département nous préoccupe», a-t-elle lancé à la ministre Ndèye Saly Dieng Diop. Concernant aussi la parité absolue hommes et femmes dans les instances électives au niveau des collectivités territoriales, l’application n’est pas effective au niveau des organes de délibération de ce département. «Nous réclamons l’application effective, à tous les niveaux», enchaîne-t-elle.
En écho, la ministre de la Femme, de la famille, du genre et de la protection des enfants, Ndèye Saly Dieng Diop, a promis d’appuyer les organisations de femmes du département de Malem Hodar. Elle leur a remis un financement de 61 millions de F Cfa, des machines à coudre, des moulins et des matériels d’hébergement. Elle explique : «Au plan méthodologique, c’est une modalité de renforcement de la cohérence des interventions des différents programmes du département, en vue de produire des impacts substantiels et durables.»
Par Ousmane SOW – Stagiaire