C’est le jeudi dernier que joueurs et supporters de l’Asc Kerwane de Kafountine avaient embarqué à bord d’une pirogue à Kouba pour rallier leur fief à Kafountine ; et ce, pour les besoins des demi-finales des phases départementales de football de Bignona Edition 2021 organisées au niveau de la commune éponyme. Et c’est au cours du trajet que deux personnes, deux jeunes filles, vont trouver la mort après le chavirement de la pirogue entre Kouba et Kafel. Neuf autres personnes, toutes des filles, s’en sont sorties avec des blessures. Des blessées encore et toujours sous le choc et qui ont besoin dans l’urgence, selon leurs proches, d’une prise en charge psychologique.

Par Ibou MANE (Correspondant) – Dans le cadre des phases départementales de Bignona, des phases de poule se sont déroulées au niveau du site de Kouba où jouait l’Asc Kerwane de Kafountine. Après sa qualification pour les demi-finales, l’équipe devait du coup rallier en pirogue son fief de Kafountine pour la poursuite de la compétition. Seulement voilà ! C’est au cours du trajet qu’un incident malheureux s’est produit ; et ce, avec le chavirement de la pirogue. Un accident qui a occasionné deux décès et neuf blessées, toutes des filles. Une nouvelle qui a attristé et plongé toute la commune de Kafountine et le département de Bignona dans une profonde tristesse.
«On s’en remet au bon Dieu, à la volonté divine car personne ne s’attendait à un tel drame. Heureusement que la jeunesse de Kerwane l’a compris tout comme les notables, les sages du quartier», a soutenu Doudou Kanté, le Secrétaire général de la jeunesse de Kafountine. Un événement douloureux que regrette en outre toute la jeunesse locale et qui, depuis ce drame, ne cesse d’assister et d’apporter son soutien aux familles éplorées et aux blessées.
D’ailleurs s’exprimant au nom de son président Seckou Mané, Doudou Kanté a déploré, face à la presse, la difficile situation que vivent aujourd’hui les blessées et leurs proches. Des blessées encore et toujours sous le choc et qui délirent, dit-il. Toute chose qui nécessite, de l’avis du Secrétaire général de la jeunesse de Kafountine, une prise en charge psychologique de ces victimes, et ce vu l’ampleur des dégâts. «Il ne suffit plus de les suivre au niveau des postes de santé pour leur rétablissement mais ces blessés, ces filles, ont besoin d’un prise en charge, d’un suivi psychologique», martèle-t-il. Car pour doudou Kanté, ces dernières vivent encore et toujours les images du drame. «Elles sont sous le choc et continuent de vivre, par leurs délires incessants, les traumatismes du drame», se désole-t-il. Suffisant pour Doudou Kanté de lancer un appel aux autorités compétentes pour voir dans quelle mesure il faudra intervenir et aider, dit-il, en termes d’assistance psychologique, l’Asc Kerwane et pour un prompt rétablissement de ces jeunes filles. Interpellé sur ce drame et sur la situation des familles éplorées, l’édile de Kafountine a déploré cet incident qui a constitué le seul point de noir des phases départementales qui se sont bien déroulées et se sont bien terminées, note-t-il, au niveau de la commune de Kafountine. Puisqu’après cet accident malheureux, reconnaît-il, il y a tout un traumatisme lié au choc. Et en guise de plaidoyer, Victor Fansou Diatta a à nouveau manifesté sa disponibilité d’être toujours, comme tout au début du drame, à côté des victimes. «Depuis 30 ans nous organisons des activités sportives dans cette zone et cela ne s’est jamais produit. Ce qui devait arriver cette fois-ci est arrivé et cela est fort regrettable. Même s’il faut situer les responsabilités, c’est la volonté divine», a indiqué le maire de Kafountine. Victor Fansou Diatta qui a, à son tour, plaidé pour un accompagnement psy­chologique des blessées et des familles éplorées et à qui il a présenté, tout comme au mouvement associatif dans son ensemble, toutes ses condoléances.
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