Le Maouloud 2021, anniversaire de la naissance du prophète Mohammed (Psl), c’est déjà ce lundi. Alors que Tivaouane renonce à l’organisation de l’évènement, les défis sont de taille. Ainsi, depuis le Crd préparatoire en septembre et maintenant dans les actes, la couleur est annoncée : l’accent sera mis prioritairement sur la prévention du Covid-19 et la sécurité pour un bon déroulement du Gamou.Par Laity NDIAYE –
Le chrono défile et chaque minute, qui passe désormais, rapproche de l’événement majeur prévu cette nuit de la communauté tidiane de Kaolack, de partout au Sénégal. Mais, pas seulement… Médina Baye, à cette période, c’est aussi la destination de fidèles et touristes de la sous-région (Nigeria, Ghana, Liberia…), qui regagnent la cité bâtie par leur guide Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass.
C’est la raison pour laquelle la «Jamiyatu ansaroudine», une entité regroupant les disciples de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass du monde entier, a insisté, lors d’un point de presse organisé le vendredi, pour que des mesures soient prises afin que ce Gamou, à haut risque sur le plan sanitaire à cause de l’affluence, se tienne dans des conditions qui ne risquent de «favoriser la dissémination du virus du Covid-19». Amadou Samb, président de la Commission planification et investissement de la «Jamiyatu ansaroudine», est ferme sur la question : «Le Gamou de Médina Baye est l’un des événements les plus importants du monde en termes de rassemblement. (…), le défi que nous avons, c’est de l’organiser, de vivre la spiritualité et de pouvoir prier pour la fin de la pandémie à Covid-19 sans disséminer le virus».
«Un défi de la sécurité à relever»
D’un autre côté, la sécurité est de mise lors de ce grand rendez-vous relevant du tourisme religieux. En effet, le volet sécuritaire constitue une priorité pour la célébration de l’évènement qui réunit des centaines de milliers de fidèles, chaque année. A cet effet, dans le cadre des opérations de sécurisation et de pré-sécurisation qui ont commencé depuis septembre, 800 fonctionnaires de police seront déployés dans la cité religieuse, à en croire le commissaire de la ville qui s’est exprimé sur la question, au cours d’un point de presse, ce même vendredi. «Le dispositif qui a été mis en place constitue une montée en puissance par rapport à ce qui a été fait l’année dernière. Nous étions à 600 fonctionnaires de police. Aujourd’hui nous sommes à 800», a lancé le chargé de l’intérim du Commissaire central de Kaolack, M. Balla Kébé.
Correspondant