Poursuivi pour assassinat sur la personne de Ibou Ndao qui n’était autre que son beau-père, Badara Thiam a été condamné aux travaux forcés à perpétuité par la Chambre criminelle du Tribunal de Grande instance de Kaolack qui jugeait hier lundi sa première affaire. En effet, les faits se sont déroulés dans la nuit du 13 décembre 2017 à Maka Kahone, un village situé à une dizaine de kilomètres de Kaolack, sur la Nationale 1 en allant vers Kaffrine.
Devant la barre, l’accusé a tout de suite reconnu les faits qui lui sont reprochés, arguant cependant, qu’il a agi uniquement pour se venger contre son beau-père qui, par le passé, lui a fait subir beaucoup d’humiliations.
En fait, le vieux Ibou Ndao qui a vu un jour Badara Thiam venir lui demander la main de sa fille n’avait nullement confiance en ce garçon prétentieux, qui débarque chez lui en conquérant de cœur à prendre. Dans un premier temps, il s’opposera à cette union avant de céder finalement à la pression exercée sur lui par de tierces personnes parmi lesquelles l’imam.
En entérinant ce pacte d’alliance entre Badara Thiam et sa fille, Amy Ndao, le vieux Ibou Ndao signait sans le savoir son arrêt de mort, la mort qui allait surgir cette nuit du 13 décembre 2017.
Ce jour-là, tard dans la nuit, le beau-fils indélicat s’introduit dans la chambre où était la victime, qui était gardien dans une résidence du village.
Devant le juge, l’accusé, qui a décrit la scène du crime, a souligné qu’il venait juste récupérer l’ordinateur de son épouse, détenu par son beau-père. C’est dans ce cadre qu’il lui a porté un seul coup de gourdin, a-t-il avoué à la barre.
L’Avocat général, dans son réquisitoire, a souligné que l’accusé, ayant l’intention de tuer, a clairement prémédité son acte, d’où le délit d’assassinat. Aussi, a-t-il requis la perpétuité pour Badara Thiam.
L’avocat de la défense, Me Camara, a réfuté, quant à lui, la thèse de la préméditation en soulignant que son client n’a donné qu’un coup à la victime. Il a fini par plaider la clémence de la Cour qui, finalement, a condamné Badara Thiam aux travaux forcés à perpétuité.
Correspondant