Khadim Ba croit au Prodac, un bon projet à forte valeur ajoutée, à ses yeux. Dans cet entretien, le directeur général de Locafrique revient sur les péripéties qui ont jalonné le financement des Dac depuis 2014.
Où en êtes-vous avec le financement du Prodac ?
On a signé une convention de financement avec l’Etat du Sénégal et le Prodac qui est en fait chargé de procéder au financement de ce projet pour le compte de l’Etat du Sénégal. Le Prodac a signé un contrat avec une entreprise israélienne du nom de Green 2000 qui est connue dans le cadre de ce genre de projets. On est chargé de procéder au règlement des factures qui nous sont présentées.
Jusque-là, quel est le montant dégagé par Locafrique pour le financement du Prodac ?
On a injecté près de 22 milliards de francs Cfa pour la réalisation des Dac.
Pourquoi il y a cet arrêt ?
A mon niveau, il n’y a pas d’arrêt parce qu’on continue de recevoir des factures qu’on a réglées. A un moment, il y avait eu des incompréhensions entre le rôle de Locafrique, le rôle du Prodac et le rôle de l’Etat du Sénégal. Et tout cela a été clarifié.
Les 300 mille emplois n’ont pas été créés. Quel est votre responsabilité dans cet échec ?
Nous n’avons aucune responsabilité dans cet échec. Notre responsabilité se limite à financer. On doit payer les factures qui sont présentées. On n’a pas de techniciens et on ne s’y connaît pas. J’avais pris la décision sur moi de financer ce projet, parce que j’y crois. La présentation qui m’a été faite du projet montre que c’est un projet à forte valeur ajoutée qu’il faut continuer.
Pourquoi vous n’avez pas respecté le démarrage des financements des projets tel que vous l’avez signé avec l’Etat du Sénégal ?
Il y a toujours des préalables. Dans une convention de financement, le contrat est signé. Après, il y a des procédures de mise en place qui concernent l’ensemble des garanties, les documents qui nous permettent de mettre en place ce financement. On a fait quelques entorses à nos procédures, mais depuis lors toutes ces équivoques ont été levées et tout se passe bien.
L’Etat continue-t-il de vous rembourser ?
Oui, l’Etat nous rembourse. On a reçu à peu près 9 milliards sur 29 milliards. Quand on reçoit une facture, on fait un tirage et c’est sur cette base que nous payons.
Avez-vous des liens de parenté avec le ministre de l’Economie, des finances et du plan ?
Je n’ai aucun lien de parenté avec lui. Il s’appelle Amadou Ba. Mon père aussi se nomme Amadou Ba, c’est peut-être cet amalgame que les gens font.