Khombole a vécu un «vendredi noir» ce 5 mars 2021, avec les manifestations de soutien au leader du parti Pastef. De jeunes «Patriotes» et des lycéens ont attaqué la maison familiale du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome. Mais contrairement à ce qui a été relayé sur les réseaux sociaux à propos de l’incendie dont aurait fait l’objet la maison, aucune flamme n’a été constatée à l’intérieur du domicile, mais les pillards ont tout saccagé sur leur passage, avant de bruler des pneus à la devanture de la maison. Les manifestants ont ensuite vite fait de disparaître dans la nature avant que les Forces de l’ordre ne rappliquent, pour éviter l’irréparable.
La cité du rail, pas mieux lotie. De sérieuses perturbations ont été notées dans la circulation. Des manifestants à bord de moto Jakarta et encagoulés ont brulé des pneus sur certaines artères de la ville. Rejoints par les élèves qui ont vidé les salles de classes, ils ont extériorisé leur désespoir, réclamant «la libération d’Ousmane Sonko».
Pendant des heures, les contestataires ont réussi à perturber le trafic urbain en différents endroits sensibles dans la ville. De violents affrontements sanctionnés par beaucoup de scènes de pillages dans les marchés, au cours desquels les manifestants ont réussi à déjouer les stratégies des Forces de l’ordre, qui se sont promptement déployées sur le terrain et n’ont pas hésité un seul instant à user de bombes lacrymogènes pour disperser les rassemblements de protestataires.
Au quartier Hersent, au rond-point Champ de courses, les contestataires, scindés en plusieurs groupes, ont eu d’assez violents accrochages avec les policiers qui n’ont pu les empêcher de brûler des pneus. Et plusieurs heures durant, l’atmosphère était devenue chaude, étouffante et pesante, empuantie par un cocktail de fumée noirâtre et de gaz lacrymogène. Pris pour cible, les locaux du Tribunal de grande instance de Thiès sont envahis et saccagés.
A l’image de Thiès, le système éducatif de la ville de Tivaouane a été complètement paralysé toute la journée d’hier et le trafic urbain perturbé. Des manifestants favorables à Ousmane Sonko ont dicté leur loi. Les élèves délogés, sont entrés dans la danse après avoir déserté les salles de classes. Conséquence : une foule immense a pris d’assaut les rues de la cité religieuse. ‘’Libérez Sonko’’, scandaient les manifestants, qui ont ensuite pillé et saccagé les deux stations-service Total de la ville. Les Forces de l’ordre, déployées, étaient incapables de les contenir.