La Cour de justice de la Cedeao ordonne à l’Etat du Sénégal d’abroger le parrainage citoyen dans un délai de 6 mois parce que ce système «viole le droit à la libre participation aux élections». Une décision déjà contestée par le gouvernement à travers son porte-parole. La Convergence des cadres républicains (Ccr) aussi conteste «avec vigueur» cet arrêt de la Cour qui a «non seulement outrepassé ses compétences, mais a surtout porté atteinte à la souveraineté du Sénégal». Dans un communiqué, cette structure du parti présidentiel, dirigée par Abdoulaye Diouf Sarr, estime que la juridiction communautaire «ne peut pas se substituer aux juridictions nationales encore moins aux lois que les Peuples ont librement adoptées». La Ccr rappelle que le parrainage entre dans le cadre de «la modernisation du rôle des partis politiques dans le système démocratique» et reste «un bon moyen de prévenir les candidatures fantaisistes par un filtrage citoyen». En outre, les cadres de l’Apr ajoutent que «l’expérience des dernières élections législatives et présidentielle avait révélé des difficultés réelles d’organisation liées à la multiplication des candidatures». Au total, le Ccr considère que la décision du juge communautaire «souffre particulièrement d’un défaut de motivation, en sus de la pauvreté et des contradictions notées dans son argumentaire». Au regard de ces arguments, la Ccr est formelle : «Cette loi sur le parrainage ne peut aucunement porter atteinte à la libre participation aux élections. Au contraire, elle renforce le pouvoir du Peuple en lui permettant d’avoir plus de lisibilité dans le choix des candidats rationalisés.»
Les cadres de l’Apr saluent par ailleurs le «succès éclatant» du Conseil présidentiel sur l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes, tenu le 22 avril 2021 au Centre Abdou Diouf de Diamniadio. Au-delà du dialogue «direct et fécond avec la jeunesse», Diouf Sarr et Cie notent «la forte volonté réaffirmée» du président de la République de prendre en charge les préoccupations de cette cible prioritaire, à travers la mise en place du programme d’urgence pour l’emploi des jeunes.
Par Hamath KANE – hamath@lequotidien.sn