La communication au cœur des dispositifs de riposte : Le salutaire plaidoyer pour faire face à la furie des vagues

Face à la montée fulgurante des eaux, l’inquiétude des populations est d’autant plus grande que leur cri du cœur à l’endroit des pouvoirs publics et des partenaires au développement tarde encore à trouver un écho favorable. Hormis quelques activités de reboisement de filaos menées sur le littoral par les populations avec l’appui du Pam et de l’Ong Justice et développement, aucune action d’envergure n’est pour l’heure enregistrée à Diogué pour venir à bout de ce phénomène.
Présente dans le littoral, à Carabane, Diogué et Kafountine depuis sa mise en place en 1991 à Bignona, l’Ong Justice et développement, qui a répondu à l’appel de l’Ue 2012 dans le cadre de la Gestion intégrée des zones côtières du Sénégal, accompagne les communautés dans le cadre d’activités de reboisement de la mangrove et de la formation. Son coordonnateur Ibrahima Diédhiou, dont les populations sont unanimes à magnifier l’action sur le terrain, pense d’ailleurs à un grand projet d’envergure pour sauver les îles de la Casamance ; et ce, notamment celles du Kassa où le phénomène a fini de prendre des proportions inquiétantes avec plusieurs dizaines de mètres déjà englouties par les eaux. «Avec ce rythme de l’avancée de la mer, nous risquons de perdre les îles», a-t-il indiqué. Ibrahima Diédhiou, qui ne rate jamais l’occasion de tirer la sonnette d’alarme, d’indiquer que plusieurs initiatives développées pour fixer les dunes de sable n’ont pas hélas réussi à donner les résultats escomptés.
Au niveau de la zone de Kafountine fortement soumise au risque d’érosion marine suite aux changements climatiques combinés à la pression anthropique, et où la fureur des vagues menace la survie des communautés et des infrastructures touristiques, l’inquiétude y va crescendo également. De quoi pousser la présidente de Green Sénégal, Woré Gana Seck, à mener le plaidoyer pour juguler le phénomène érosif. «Depuis 2010, nous avons travaillé sur un projet d’adaptation aux changements climatiques avec la création du forum national du littoral qui plaide pour le vote de la loi du littoral pour des infrastructures côtières afin que nos côtes soient mieux stabilisées», soutient Mme Seck, pour qui le Sénégal dispose de 718 km de côtes avec tous les problèmes de vulnérabilité que cela pose sur les populations côtières.