17 partis politiques et coalitions de partis ont investi des citoyens du département de Vélingara pour se disputer les voix de 90 355 électeurs lors des élections législatives du 30 juillet prochain. Si la coalition présidentielle semble partie pour l’emporter haut la main, des risques planent néanmoins, d’un vote-sanction de la part des mécontents.
90 355 électeurs du département de Vélingara, dans la région de Kolda, sont répartis dans 196 lieux de vote pour 286 bureaux en vue des élections législatives du 30 juillet prochain. Dans le document publié par la préfecture, de toutes les 14 communes de ce département, celle de Médina Gounass a le plus grand nombre d’électeurs, soit 17 238, suivie de celle de Vélingara, chef-lieu de département, avec ses 12 375 potentiels votants. Aucune des 12 communes restantes n’enregistre 8 000 inscrits. Par contre, 3 communes s’illustrent par leur faible nombre d’électeurs. Ce sont celles de Kandiaye (3358 inscrits), Némataba (3300) et Bonconto (3765).
Les 47 listes nationales en compétition pour ces élections n’ont pas, toutes, une candidature dans cette localité. Seuls 17 partis et coalitions souhaiteraient rafler les 2 postes de député mis en compétition. Parmi ces postulants, 3 sont plus visibles. Il s’agit de la coalition Benno bokk yaakaar (Bby), de Mankoo taxawu senegaal (Mts) et de la coalition gagnante Manko wattu senegaal (Mws). Les 2 dernières listes sont de sérieuses concurrentes de la majorité présidentielle. Toutefois, leurs chances de rafler la mise pourraient être minimisées par toutes ces autres listes, du fait de la possible dispersion des voix.
Menaces contre Bby
Théoriquement, Bby est partie pour remporter les prochaines législatives dans le département de Vélingara. Si l’on considère que 13 sur 14 collectivités locales sont dirigées par des maires militants de l’Alliance pour la République. Le seul maire opposant, celui de la commune de Wassadou, Barsa Soumboundou, ne cache pas ses accointances avec le parti au pouvoir et, est même mis en quarantaine par les responsables locaux de son parti le Pds, la formation de Me Wade.
En plus, les 2 grandes communes de Vélingara et de Médina Gounass seraient acquises à la coalition Bby. Malgré les frustrations nées des investitures, le socialiste Ibrahima Barry, plus sérieux concurrent du maire républicain de la commune de Vélingara, titulaire sur la liste départementale, a appelé ses fidèles à voter pour Bby. Idem pour Gounass, où le député sortant Amadou Tidiane Talla a invité la cité religieuse à voter pour Bby et pour cela, à l’en croire, il aurait obtenu la bénédiction du vénéré khalife Amadou Tidiane Bâ. Même la coalition Mws a porté un natif de la cité religieuse à la tête de la liste départementale.
Mais il faut prendre au sérieux les menaces de vote-sanction, dans les communes de Bonconto, de Paroumba et de Médina Gounass, où des proches de Habibou Sabaly reprochent à Macky Sall et ses collaborateurs de continuer à ignorer les efforts de massification de l’Apr et de maintien/entretien des militants par leur responsable.
Dans les communes de Saré Coly Sallé et Kounkané également, des militants de l’Apr ne tolèrent pas le choix porté sur le maire de Vélingara, Mamadou Oury Baïlo Diallo. Dans la dernière commune citée, la coalition gagnante Mws a investi l’expatrié Ousmane Diallo dit Diderot.