La série noire continue pour la libération de Ousmane Sonko. La ville-marché de Diaobé, dans la région de Kolda, a chopé le virus des manifestations violentes qui ont émaillé le pays depuis l’arrestation du leader de Pastef. Devant la furie des manifestants qui voulaient «manger» du gendarme, les hommes en tenue étaient obligés d’user de leurs armes à feu pour disperser la foule. Malheureusement, 5 manifestants ont été gravement blessés par balles, tous évacués à l’hôpital régional de Kolda où est d’ailleurs décédé dans la soirée du samedi, un élève en classe de 3ème au Cem de Diaobé. Le collégien Sadio Camara a, en effet, été touché à la jambe.
Les gendarmes étaient obligés de sauver leur peau devant la détermination affichée de la foule. Ces manifestants ont eu toute la latitude de vandaliser la brigade de gendarmerie, emportant des ordinateurs, des habits, détruisant des documents et mettant le feu sur tous les véhicules qui étaient garés sur place, de même que dans les bâtiments. Les bureaux des Eaux et forêts, de la douane et la mairie ont tous été caillassés. La fièvre contagieuse «affaire Sonko» a migré vers Kounkané, à 5 km de là. Là, la mairie a essuyé des jets de pierres ainsi que le domicile du maire. C’est le lycée qui a connu le plus de dégâts. Des salles de classes en huttes sont incendiées, de même que des tables-bancs.
C’est donc le 5ème mort officiellement, après les deux de Bignona, le jeune de Yeumbeul, le corps sans vie découvert dans le magasin Auchan de Keur Massar incendié. Les médias ont annoncé vendredi le décès d’un manifestant lors des affrontements sur les allées du Centenaire.