Après les polémiques nées de la disparition de l’élève sous-officier Abdoul Kader Johnson, la police a brisé le silence pour annoncer qu’il serait décédé de manière naturelle en citant le rapport du médecin légiste.

Par Justin GOMIS – La mort d’un élève-policier continue d’alimenter la chronique. La police est sortie de son silence pour apporter sa version des faits à propos du décès de l’élève sous-officier de police, Abdoul Kader Johnson, survenu ce 24 avril 2021 à l’hôpital principal de Dakar. Il serait mort, selon la police, de manière naturelle en se basant sur les conclusions du médecin légiste. «C’est une mort naturelle à la suite d’une défaillance multi-viscérale sur terrain de cardiopathie ischémique et d’hépatopathie chronique», détaille la Drection des relations publiques de la Police nationale, qui renseigne que l’élève sous-officier Johnson, déclaré définitivement admis au concours de recrutement direct des élèves sous-officiers de police session 2019. Selon la police, il a été incorporé le mardi 20 avril 2021 à l’Ecole nationale de police et de la formation permanente pour débuter sa formation initiale avec la 46ème promotion. Mais, Johnson se serait plaint de douleurs au niveau des membres inférieurs. «Arrivé à ladite école, il a suivi avec tous ses camarades toutes les procédures d’enregistrement avant d’intégrer le rassemblement organisé par le personnel d’encadrement. C’est à la suite du briefing et après le repas, qu’il a signalé des douleurs au niveau des membres inférieurs et fut mis à la disposition de l’infirmerie pour observation», explique la Police nationale. Elle rappelle que sa situation sanitaire avait empêché son intégration dans le groupe qui a été transporté au camp Michel Legrand de Thiès où les élèves sous-officiers de police issus du concours direct et spécial subissent leur formation de base. La police précise : «Il est resté à l’infirmerie jusqu’au vendredi 23 avril avant d’être évacué à l’hôpital Principal de Dakar où il est décédé le 24 avril 2021 à 00h 44mn. Par conséquent, l’élève sous-officier Johnson, contrairement à ses camarades de promotion, n’a pas pu faire le déplacement au Centre d’instruction de Thiès où il devait subir la formation initiale.»
Il faut noter que le procureur, qui s’est autosaisi de l’affaire, a demandé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances de la mort de l’élève-policier. «Nous sommes suspendus à la décision du procureur. Il a demandé l’ouverture d’une enquête et une autre autopsie sera faite», a informé le père du défunt, joint par téléphone par Emedia.sn.
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