Il n’a pas encore décidé de briguer la mairie dirigée par Mariama Sarr, mais Fadel Barro ne l’exclut pas. L’ancien coordonnateur de Y’en a marre a lancé hier, dans sa ville natale, le mouvement Jammi Kaolack qui, «pour le moment», souligne-t-il, mène une campagne pour l’inscription sur les listes électorales.Par Hamath KANE

– Fadel Barro pose un premier jalon vers une candidature à la mairie de Kaolack. L’activiste, membre fondateur du mouvement Y’en a marre, a lancé hier, lors d’une conférence de presse dans sa ville natale, une plateforme dénommée Jammi Kaolack. Si «pour l’instant» lui et ses camarades n’ont pas annoncé leur participation aux prochaines élections, ils ne l’excluent pas non plus. «Nous allons mener la campagne Naatal bindu pour pousser les citoyens à s’inscrire sur les listes électorales. Nous invitons tous les candidats déclarés ou potentiels candidats à la mairie de Kaolack que sont Mimi Touré, Serigne Mboup, Rahma et même la maire sortante Mariama Sarr à faire du Naatal bindu. Nous devons mobiliser les Kaolackois pour cela avant d’arriver à des candidatures. C’est mieux que de distribuer de l’argent et des tee-shirts alors que l’hivernage approche, que le spectre des inondations empêche des quartiers de dormir. Il nous faut cultiver et promouvoir l’entraide entre Kaolackois», a indiqué Fadel Barro. Jammi Kaolack qui regroupe des associations comme Femmes valeurs et vertu, Kaolack ca kanam, des candidats indépendants et des partis politiques «transcende les clivages politiques» et entend permettre aux Kaola­ckois de «se prendre en charge» et de «se libérer du clientélisme politique, économique et du népotisme» dans la gestion de la municipalité de Kaolack. Elle appelle, dans ce sens, les jeunes à «l’action et à faire des efforts sans attendre la main de l’autre». Si les politiques n’arrivent pas à sortir Kaolack de l’ornière, Fadel Barro et Cie sont prêts à plonger. «Déjà, nous avons commencé à installer des cellules dans chaque quartier et, lorsque Jammi Kaolack décidera d’aller à l’assaut de la mairie, chaque cellule proposera deux noms (un homme et une femme) pour être investis con­seillers. Nous voulons en finir avec les listes imposées aux populations», a dit M. Barro.
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