Par Justin GOMIS – 

Un nouveau projet dans le secteur des énergies renouvelables. Il s’agit du projet dénommé «BioStar», portant sur «les bioénergies durables pour les Petites et moyennes entreprises (Pme) agroalimentaires d’Afri­que de l’Ouest». Lancé mardi à l’Isra, ce projet vise à accroître l’accès à l’énergie dans les zones rurales en produisant de l’énergie à partir de la biomasse résiduelle produite par les industries agroalimentaires. Il est financé à plus de 11 millions d’euros (soit plus de 7, 2 milliards de francs Cfa) dont 9 millions d’euros par l’Union européenne et 2 millions par l’Agence française de développement (Adf).
Ce projet, qui concerne le Sénégal et le Burkina Faso, sera axé sur les filières Karité, anacarde, mangue et  riz.
D’après  Younoussa Mballo, conseiller technique au ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural, «l’action BioStar est un projet alliant la recherche et le développement, le renforcement des capacités, les formations professionnelles diplômantes sur des thématiques d’intérêts prioritaires, tels que l’accès à l’énergie, l’innovation dans le secteur de la transformation  agroalimentaire, la rentabilité des Pme, l’économie circulaire, le changement climatique et l’emploi rural». A ses yeux, le projet «se présente comme une opportunité de partage d’expériences entre les chercheurs du Nord et ceux du Sud pour examiner la contribution des bioénergies au développement des entreprises, en particulier des Pme». Dans un contexte marqué par la promotion du développement du­rable,  ce projet constitue aussi, selon M. Mballo, «une opportunité  pour comprendre davantage le rôle que les bioénergies peuvent jouer dans l’efficacité énergétique et le développement des Pme dans les zones rurales sénégalaises. Le projet BioStar ambitionne de faire émerger un secteur bioénergie en  suscitant une orga­nisation, un cadre de concertation  des facteurs pour la promotion de ce type d’énergie».
Le conseiller technique assure aussi que c’est un projet qui va contribuer  à la création d’emplois.
Le Recteur de l’université Gaston Berger, qui est intervenu par visio-conférence, n’a pas dit le contraire. Pour M. Thiaré, «ce projet est une bonne opportunité pour lever des verrous techniques, socio-économiques et organisationnels, pour un développement durable des bioénergies répondant aux besoins des Pme».
Quant à Dr Mor Talla Seck, directeur de l’Isra, il renseigne que «les objectifs de BioStar ainsi que les résultats attendus sont conformes à l’engagement des acteurs pour améliorer l’approvisionnement énergétique des Pme, appuyés en cela par les décideurs politiques qui inscrivent l’énergie dans les priorités de développement en matière de politique publique».
Tous les partenaires sont dans les dispositions d’accompagner ce projet qui va durer 5 ans.
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