Une interprétation des dogmes qui ne semble pas concorder à l’orthodoxie a totalement dévoyé le débat politique. C’est à peine si l’on se rappelle encore de Fallou Sène, l’étudiant dont la mort a été à la base de ce tohu-bohu. Et l’on voit à quel point les Sénégalais ont changé de perspective. Pourtant, la Constitution n’a jamais imposé à un élu dans ce pays de prêter serment sur le Coran ou un autre livre sacré. La connaissance ou non des lois coraniques n’adoube ni n’écarte un candidat éventuel à la Présidence. Nous avons eu, pendant 20 ans, un chrétien en résidence sur l’avenue Roume. Et le Sénégal n’était pas plus mal qu’aujourd’hui.