L’affaire Aliou Sall-Bbc n’a créé aucune tension entre le Sénégal et le Royaume-Uni. C’est ce qu’a fait savoir hier le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Amadou Ba. Lors de la rencontre avec la Délégation de l’Union européenne, plusieurs questions, dont l’environnement des affaires, ont été abordées.
«Il n’y a aucune tension entre le Royaume-Uni et le Sénégal. Ce n’est pas possible.» C’est l’assurance donnée hier par le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur par rapport au reportage de la chaîne britannique Bbc intitulé : «Sénégal : Un scandale à 10 milliards de dollars.» Amadou Bâ a réagi à cette actualité brulante en marge du dialogue politique tenu entre le Sénégal et la Délégation de l’Union européenne (Ue). Par rapport à son absence lors du point de presse du porte-porte du gouvernement, Ndèye Tické Ndiaye, organisé à son ministère, Amadou Ba a déclaré que parce que ce jour-là il n’avait rien à dire sur ce sujet.
Quant au sujet qui a réuni les deux parties, le ministre a précisé que «ces échanges communément appelés dialogue politique découlent un peu des accords de Cotonou. Donc il ne s’agit pas d’une particularité sénégalaise. Il s’agit de la mise en œuvre d’un traité qui nous lie à l’Union européenne».
Plusieurs sujets ont fait l’objet d’échanges entre les deux délégations. C’est le cas de la situation politique du pays, notamment l’élection présidentielle du 24 février dernier, où l’Ue présentera la semaine prochaine son rapport final sur le scrutin, avec des recommandations. Quelque part, les discussions ont tourné autour de la question de la coopération multilatérale Ue-Sénégal, notamment l’environnement des affaires. Face à l’ambassadrice de l’Ue, Mme Iréne Mingasson, les experts sénégalais ont passé en revue les mesures prises par le gouvernement. Il s’agit entre autres des bourses de sécurité familiale, le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc), les cartes d’égalité de chances, la couverture maladie universelle (Cmu). D’ailleurs, Amadou Bâ a indiqué devant la presse que le Sénégal a sollicité un soutien appuyé de l’Union européenne pour permettre au Sénégal de parfaire son processus de réformes. Au cours des débats, la problématique des visas des fonctionnaires n’a pas été en reste. Rappelons que le dernier dialogue remonte à 2016. D’ailleurs, un engagement pour la tenue de deux dialogues par année a été pris.
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