Un gap de 91 enseignants est enregistré dans la circonscription éducative de Vélingara, région de Kolda, suite au mouvement du personnel de cet été. En plus, 5 enseignants ont quitté ce bas-monde dans cette localité. Un gap qu’il faudra combler, avant le 12 courant, jour de la rentrée pour les élèves et cela dans le préscolaire, l’élémentaire et le moyen.
Au courant de l’été dernier, 109 enseignants ont demandé et obtenu le quitus officiel permettant de quitter la circonscription éducative du département de Vélingara. Par contre, seuls 18 agents du ministère de l’Education nationale sont mutés dans cette partie méridionale du pays. Un mouvement qui a créé un gap de 91 agents à combler dans les ordres d’enseignements préscolaire, élémentaire et moyen. C’est dire qu’en ce premier jour (hier jeudi) de la rentrée pour le personnel, une centaine d’agents ne se sont pas présentés dans leurs établissements. Car, en plus de ces agents mutés, 5 enseignants craie en main sont décédés au courant de l’année scolaire. Ces informations sont fournies par le Secrétaire général de l’Inspection de l’éducation et de la formation (Ief), l’inspecteur de l’enseignement, Souleymane Mbengue, qui faisait une communication au cours d’un Comité départemental de développement (Cdd), tenu mercredi 4 novembre, dans la salle des réunions de la Préfecture.
Comme solution à portée de main, le chef de la circonscription, Déthiouck Samba, a promis de procéder à des «redéploiements d’agents», à la création de classes à double-flux et des classes à cours multiples. Ou encore reconvertir des enseignants de l’élémentaire en professeurs d’enseignement des collèges pour ceux qui ont le Certificat d’aptitude professionnelle (Cap) et un diplôme universitaire.
Pour expliquer cette situation, l’inspecteur a dit : «Vélingara est une zone où l’on enregistre beaucoup de départs des agents de l’Etat qui, n’étant pas natifs de la localité, cherchent à la quitter après 5 ans de service.» Comme solution durable l’inspecteur a informé : «Cette année nous avons aidé 200 bacheliers du département à préparer le concours de recrutement des élèves-maîtres. Des inspecteurs leur donnaient gratuitement des cours 2 fois par semaine, pour leur donner des chances de réussite à ce concours très sélectif. Quand les fils de la localité seront nombreux dans le corps, certainement ils voudront rester sur place.»
Les autres contraintes au «Ubbi tey jang tey»
«Ubbi tey jang tey» ou débuter les cours le jour de la rentrée des classes, est le slogan du ministère de l’Education nationale. Cet énorme gap en enseignants est la première contrainte à la réalisation de ce slogan-objectif.
L’autre contrainte évoquée par les chefs d’établissement, qui ont participé au Comité départemental de développement, tenu mercredi passé, est le déficit en tables-bancs. Le Collège d’enseignement moyen Chérif Samsidine Aïdara a informé accueillir plus de 1000 élèves pour un peu plus de 300 tables-bancs. Alors que le protocole sanitaire imposé par la pandémie à coronavirus impose de mettre, tout au plus, les élèves à deux par table. Et elles sont nombreuses les écoles qui ont signalé avoir un énorme déficit en tables-bancs.
Les masques ? Le Dr Lô, qui a représenté le médecin-chef du district sanitaire, Omar Sané, à cette rencontre, a conseillé de mettre 3 masques à la disposition de chaque élève, sauf pour les tout-petits du préscolaire qui en sont dispensés. «Des masques homologués qui puissent autoriser l’élève à le porter tout au long du cours», a-t-il insisté. «Le ministère a promis de mettre les masques à la disposition des écoles avant la rentrée. Mais en attendant, que chaque parent se fasse un devoir de remettre un masque et le minimum de fournitures scolaires à son enfant dès le 12 novembre pour permettre de démarrer les enseignements», a recommandé l’inspecteur Déthiouck Samba.
La désinfection des écoles non encore effective et la construction des abris provisoires (très nombreux) sont d’autres équations à résoudre pour le «Ubbi tey jang tey».