Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, a procédé, le 31 janvier 2025, à l’inauguration du nouveau palais de Justice de Tivaouane.Par Cheikh CAMARA –

Le ministre de la Justice a estimé qu’un nouveau jalon vient d’être posé dans le cadre du Programme de modernisation de la Justice que le Président Bassirou Diomaye Faye a inscrit dans l’Agenda national de transformation sociale : Sénégal 2050, avec l’inauguration du nouveau palais de Justice de Tivaouane le 31 janvier dernier.

Selon M. Ousmane Diagne, l’inauguration de ce nouveau palais de Justice constitue, dans une certaine mesure, une matérialisation du principe d’équité sociale et territoriale auquel est foncièrement attaché le président de la République. Il a souligné que la construction de cet édifice permet à la commune de Tivaouane de se doter d’une infrastructure judiciaire digne de son rang de ville en pleine expansion. Elle permet également au Tribunal d’instance de la localité, longtemps confiné dans des locaux inadaptés aux exigences d’une Justice moderne, de bénéficier désormais d’un cadre offrant plus de commodités, aussi bien pour ses occupants que pour les usagers du Service public de la Justice. Ce nouvel édifice, explique le ministre Diagne, «va aussi accueillir le Tribunal de grande instance de Tivaouane qui sera installé très prochainement, après qu’il a été consacré par notre carte judiciaire». Il a d’ailleurs saisi l’occasion pour réaffirmer «la volonté du gouvernement du Sénégal de poursuivre et d’intensifier les efforts consentis en faveur de notre système judiciaire pour le rendre plus efficient et mieux à même de répondre aux défis du moment». M. Ousmane Diagne rappelle que «l’Agenda national de transformation Sénégal 2050» reflète amplement cette ambition à travers ses quatre (4) axes, à savoir : «Gouvernance et engagement panafricain», «Aménagement du territoire et développement durable», «Capital humain et justice sociale», «Economie compétitive et création d’emplois».

Dans le même sillage, dit-il, «la Lettre de politique sectorielle du ministère de la Justice, qui est en cours de validation, constitue une parfaite déclinaison de cette forte ambition». Maître Ousmane Diagne rappelle, en effet, qu’à la suite de son accession à la magistrature suprême, l’une des premières décisions majeures prises par le chef de l’Etat a été de convoquer les «Assises de la Justice». Et qu’à la faveur de l’organisation de l’édition 2024 de «la Journée du Dialogue national», près de quatre cents (400) participants issus de différents secteurs socio-professionnels ont été conviés à débattre sur la thématique de «la Réforme et la Modernisation de la Justice».

Entre autres consensus auxquels ont abouti les acteurs de ces assises, figure, souligne le ministre, «la nécessité de faire des efforts structurels en faveur de la Justice». Il a été notamment préconisé une augmentation des moyens humains et financiers, ainsi qu’une amélioration de l’infrastructure». D’ailleurs, remarque M. Diagne, les conclusions de ces concertations ont retenu comme recommandation numéro 1 de «renforcer les ressources financières et infrastructurelles du Service public de la Justice pour la consolidation de l’Etat de Droit et l’accès équitable à la Justice».

Il remarque ainsi que «le déficit infrastructurel dont souffre notre système judiciaire est unanimement reconnu et que la nécessité d’inverser cette tendance est une préoccupation largement partagée, aussi bien par les pouvoirs publics que par des pans entiers de notre société». Aussi d’indiquer : «Sous ce rapport, le Programme de modernisation des infrastructures du ministère de la Justice (Promij), d’un coût de deux-cent cinquante (250) milliards F Cfa, initialement conçu pour être exécuté sur une période dix (10) ans, devait permettre à la justice de subir une véritable cure de jouvence.»
Dans le lot du programme, figurent le siège de la Direction générale de la protection judiciaire et sociale, le Camp pénal de Diamniadio, la Maison d’arrêt et de correction de Fatick, les palais de justice de Pikine-Guédiawaye, Rufisque, Diourbel, Fatick et celui de Tivaouane.
Correspondant