Le Sutsas sur la hausse du prix de l’électricité : «Les centrales syndicales se font désirer dans la prise en charge de cette mesure»

Le Sutsas n’apprécie pas la réaction des centrales syndicales suite à la hausse du prix de l’électricité. Pour Mballo Dia Thiam et ses camarades, face au réchauffement du climat social national consécutif à une hausse incompréhensible du coût de l’électricité, «la Coalition des centrales syndicales (80% des travailleurs syndiqués) se fait désirer dans la prise en charge de cette mesure aux conséquences incommensurables dans le vécu des travailleurs». Selon les membres de cette organisation, il s’agit «surtout de ceux du public croulant sous le poids d’un système de rémunération démotivant et inéquitable pour lequel les mesures de réduction des écarts sont reléguées aux calendes grecques par l’employeur qui avait commandé un audit terminé depuis 2015».
Soulignant que le Dg de la Senelec a évoqué le fait que les hôpitaux et les structures sanitaires ne payent pas l’électricité, le Sutsas prévient : «Les hôpitaux et structures sanitaires ne tarderont pas à répercuter les coûts de l’électricité sur les tarifs déjà insupportables des prestations hospitalières, si l’Etat les y contraignait.»
Par ailleurs, le Sutsas s’est prononcé sur la situation de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna). Les membres de ce syndicat s’opposent «à toute forme de privatisation» de cette structure. D’après eux, celle-ci «aurait pu mieux se comporter si l’Etat révisait les conditions d’acquisition de médicaments et d’intrants à l’image de l’Armée qui achète ses armes sans bruit, dans le respect d’aménagements du Code des marchés publics». Et ajoutent-ils aussi, «si l’Etat payait ses dettes ou créances dues à la Pna en lui octroyant une subvention au prorata de ses charges d’exploitation». Pour eux, «en important 80% des besoins en produits pharmaceutiques et intrants dans cette situation, plus rien à faire, le pays ne sera jamais à l’abri de rupture». Une situation, prédisent les syndicalistes, qui «hypothèque naturellement et dangereusement les pertinentes initiatives de Jegesina et Yeksina».