Par Amadou MBODJI – L’ancien Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, retient de Mademba Sock son courage à toute épreuve. S’inclinant devant la mémoire du syndicaliste, décédé dans la nuit de vendredi à samedi 15 juin à Paris, où il était hospitalisé depuis quelque temps, l’ancien Pm d’utiliser la machine à remonter le temps pour replonger dans le passé du regretté syndicaliste dont la dépouille est arrivée avant-hier au Sénégal en provenance de la France.  «Il était très courageux et sincère. Mademba Sock était un grand homme, un homme très gentil», a témoigné Souleymane Ndéné Ndiaye, qui dit garder de Sock un souvenir qui remonte au 27 juin 2011, lors de «l’émeute de l’électricité». «Nous avions des relations personnelles», a déclaré M. Ndiaye.
Connu pour son engagement sans faille dans les mouvements syndicaux et sociaux au Sénégal, Mademba Sock, né en 1959, laisse derrière lui un héritage de lutte pour les droits des travailleurs et des citoyens, écrit Senego. Le décès de Sock suscite une vague d’émotions parmi ses collègues, amis et compatriotes. Ces derniers reconnaissent en lui un défenseur infatigable des causes justes. Pour l’avoir connu, l’ancien ministre de la Fonction publique, du travail et des relations avec les institutions, Mansour Sy, est venu hier matin au Cimetière de Yoff, pour apporter réconfort à la famille syndicale qui a perdu un de ses pionniers. Avec ses anciens collaborateurs dans le département ministériel, l’ancien ministre se rappelle le comportement exemplaire de Mademba Sock : «Je l’ai connu avant qu’il ne soit à la tête du Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec). C’était un ami et confident. Quand j’ai perdu ma mère, il fait partie de ceux qui se sont présentés aux funérailles à Guinguinéo. C’est une personne humble qui vient de nous quitter. J’ai même travaillé avec lui dans des coalitions de centrales syndicales. Une personne pieuse et courageuse, et qui est pleine de compétences, mature et apte à faire toutes sortes de négociations. Il a accompli sa part dans le monde syndical», a laissé entendre l’ancien ministre du Travail, cité par DakarActu. «Sa disparition sera ressentie par le mouvement syndical sénégalais. C’était un homme engagé, c’était un homme de principe. Nous avons perdu un grand homme, un homme dont la détermination et l’engagement ne sont jamais égalés. C’est une grosse perte pour le Sénégal. On ne peut parler du mouvement syndical sans citer son nom. Vraiment il va laisser un grand vide. Dieu avait fait que je pouvais discuter avec lui. Le 1er mai 2005, il n’y avait pas de cahier des doléances, j’étais ministre du Travail. Je savais comment discuter avec lui, il faut tout simplement avec lui respecter la parole donnée. Mademba Sock tombe d’accord avec celui qui parle de choses qu’il est susceptible de réaliser. C’est quelqu’un avec qui il est facile de discuter», regrette l’ancien Pm Souleymane Ndéné Ndiaye.
L’ancien ministre de la Justice, Serigne Diop, dit avoir été «surpris» par le décès de Mademba Sock, parce que n’ayant jamais su qu’il était malade. «C’est dur à encaisser, mais nous sommes obligés de se plier à la volonté de Dieu», déclare Serigne Diop, qui loue «sa générosité».
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