Les Universités El Hadji Ibrahima Niass du Sine Saloum et Amadou Makhtar Mbow de Diamniadio seront livrées en 2022, selon les promesses du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Cheikh Oumar Anne.Par Mamadou SAKINE

– Les étudiants et le personnel enseignant des Universités El Hadji Ibrahima Niass du Sine-Saloum et Amadou Makhtar Mbow de Diamniadio vont devoir prendre leur mal en patience. Le ministre de l’En­sei­gnement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) annonce la livraison des chantiers de ces centres universitaires à la prochaine rentrée, surtout qu’il a voulu corriger plusieurs dépenses. «Le projet que nous avons trouvé sur la table, proposé par le coordinateur des travaux de l’Université Amadou Makhtar Mbow, est évalué à 100 milliards de francs Cfa. Nous avons réuni les instances académiques de l’Université pour revoir le coût du projet à la baisse. Aujourd’hui, nous sommes autour de 25 milliards de francs Cfa avec un engagement de finaliser tous les travaux en un an. En octobre 2021, on livrera la moitié des infrastructures pour l’Uam», révèle Cheikh Oumar Anne qui était devant le «Jury du dimanche» (Jdd) d’Iradio d’hier. Sans langue de bois, il reconnaît qu’il y a eu un dysfonctionnement dans la gestion de ce chantier à l’Uam. «Au départ, c’était un projet de 30 milliards de francs Cfa qui ont été décaissés par le gouvernement», rappelle-t-il.
Relativement à la revendication des étudiants qui réclament «le Master pour tous», le ministre persiste et signe qu’ils veulent revenir à l’orthodoxie, c’est-à-dire la sélection qui est basée sur le critère de l’excellence. «Nous avons constaté que nous avions 25 mille étudiants en Master 1 et 2 dans nos différentes Universités avec 11 mille 800 en Master 1 et 13 mille 200 en Master 2. Nous avions constaté aussi que tous les étudiants inscrits en Master redoublaient aussi bien le Master 1 que le Master 2 et que la majeure partie des étudiants en Master faisaient 5 ans pour un cycle qui doit durer 2 ans. Et au bout de 5 ans, le nombre d’étudiants qui sortaient avec le diplôme était très faible, c’est autour de 20 à 25%», explique le Mesri. Quid de la situation de l’Université virtuelle du Séné­gal (Uvs) qui fait face aussi à beaucoup de manquements comme l’ont dévoilé dernièrement les enseignants, les étudiants et le personnel administratif, technique et de service ? Cheikh Oumar Anne indique que d’ici fin mai, un lot de 10 mille ordinateurs va être réceptionné. «Avec le Covid-19, il y a une pénurie d’ordinateurs au plan international. Nous sommes le seul pays africain francophone qui va recevoir un lot de 6 000 ordinateurs. L’entre­preneur est parti à Dubaï pour l’achat de 15 mille autres», ajoute-t-il. En outre, le ministre annonce la construction prochaine de 45 Espaces numériques ouverts (Eno) pour compléter la carte au niveau national. «C’est un projet de 60 milliards de francs Cfa, poursuit-il. Dans maximum 15 jours, les travaux vont démarrer. Mais aussi une enveloppe d’un milliard a été dégagée et sera normalement payée d’ici 15 jours pour le fonctionnement de l’Uvs», dit-il.
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