L’Union nationale des associations des parents d’élèves de l’enseignement catholique du Sénégal (Unapecs) soutient l’institution Sainte Jeanne d’Arc. Henri Benoît Diadhiou et Cie estiment qu’en apposant sa signature au document, le parent s’engage au respect strict du règlement de ladite école.
Le débat sur la question du port du voile à l’institution Sainte Jeanne d’Arc est loin d’être clos. L’Union nationale des associations des parents d’élèves de l’enseignement catholique du Sénégal (Unapecs) a tenu à éclairer, dans un communiqué, «l’opinion publique sur le sujet qui ne peut et ne doit en aucun cas être assimilé à un sujet religieux, mais plutôt purement laïc, mieux un sujet citoyen». Le président Henri Benoît Diadhiou rappelle ainsi le préambule du règlement intérieur de l’établissement pour essayer de dégonfler la polémique : «L’institution Sainte Jeanne d’Arc est un établissement biculturel qui enracine ses valeurs dans les statuts de l’enseignement privé catholique. L’institution est sous la tutelle de la congrégation Saint Joseph de Cluny, du ministère de l’Education nationale sénégalaise et de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger. L’inscription d’un élève vaut adhésion au règlement intérieur et engagement à le respecter. Tout manquement à ce règlement justifie la mise en œuvre d’une procédure disciplinaire.»
Par ailleurs, ajoute M. Diadhiou, l’article 5.2 de ce règlement stipule que «la tenue vestimentaire doit être propre, décente, respectant les règles d’hygiène et de pudeur par respect pour autrui. La coiffure doit être discrète, soignée et découverte, aussi bien pour les filles que les garçons. Les chemises doivent être boutonnées, ne laissant ouvert que le bouton du col…»
Il réplique aux parents d’élèves qui dénoncent l’interdiction du port du voile dans ladite institution. «Nous savons tous qu’en apposant sa signature au document, le parent s’engage au respect strict dudit règlement. Il doit assumer, avec responsabilité et non jouer dans la manipulation, les conséquences liées au non-respect de ce règlement», dit l’Unapecs.
Henri Benoît Diadhiou pense que la stabilité et la qualité d’une structure «sont garanties par le respect des procédures et des processus érigés en règlement et acceptés de facto par tous ceux qui adhèrent au projet». Il poursuit : «Et pourtant, lorsqu’au sein du cadre éducatif sénégalais des structures imposent leur règlement, l’on ne s’en offusque point. Pourquoi alors y aurait-il exception pour l’institution Jeanne d’Arc… ? Peut-on accepter que des individus, dans une école, imposent une vision contraire à celle du projet éducatif dudit établissement scolaire au nom de leur liberté d’expression ?»
A l’en croire, «la liberté d’expression ne rime pas avec la volonté de s’imposer à autrui dans sa propriété». Il appelle à ce propos à changer la donne, tout en s’interrogeant : «Quel chef de famille aurait accepté qu’une tierce personne vienne lui imposer des règles de fonctionnement dans son foyer au détriment du cadre familial ?»
L’institution Sainte Jeanne d’Arc, qui existe depuis quatre-vingt ans, «a un capital d’expérience avéré et reconnu de tous en matière d’éducation», selon l’Unapecs. Qui lui rend un hommage «appuyé pour avoir formé plusieurs générations». L’Union appelle tous les acteurs «à plus de discernement et plus de lucidité pour le bien commun de nos enfants en particulier et en général pour le bien du Peuple sénégalais».
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