Le dernier Recensement général de la population et de l’habitat, réalisé par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, fait état d’une population globale de 18 032 473 au Sénégal, caractérisée par sa grande jeunesse. Ce constat a amené des voix autorisées à se prononcer sur la gestion dont cette jeunesse devrait faire l’objet, à travers une formation appropriée pour être demain un parfait outil de développement plutôt qu’une charge à traîner par l’Etat.

La concentration des opportunités économiques dans la capitale fait que Dakar est pleine à craquer, avec 7277 habitants au km2. Malgré la complexité de cette surpopulation, les données disponibles peuvent être utilisées pour résoudre ce problème, car les défis d’une surpopulation sont multiples.

Il s’agit notamment de :
– L’épuisement des ressources : une forte densité de la population peut signifier des ressources limitées en termes d’espaces, de logements, d’écoles, d’hôpitaux, etc. A mesure que le nombre d’habitants à Dakar augmente, la demande d’espaces et de ressources augmente également. Nous faisons déjà l’expérience de la surexploitation des ressources locales telles que l’espace, l’énergie et l’eau.

– La dégradation de l’environnement, favorisée par l’augmentation de la pollution issue d’une forte densité de population, entraîne souvent une augmentation des niveaux de pollution en raison de la concentration de personnes vivant ensemble dans une région. Elle résulte du fait que de nombreux véhicules et usines produisent des biens nécessaires à la vie quotidienne, émettent des émissions nocives dans l’atmosphère et contaminent la qualité de l’air. De même, la mauvaise qualité de l’air et de l’eau, les problèmes d’élimination des déchets et la forte consommation d’énergie sont exacerbés par la densité croissante et les exigences d’un environnement urbain. La gestion des déchets peut également exacerber le problème si elle n’est pas traitée correctement, ce qui entraîne un environnement insalubre avec un risque plus élevé de transmission de maladies.

En raison de la densité de sa population, Dakar a un niveau de pollution élevé, y compris la pollution sonore ; ce qui pourrait être préjudiciable à la santé à plus ou moins long terme. Une forte densité de population peut également exercer une pression sur l’environnement naturel. Il est souvent nécessaire de construire des logements, des routes et d’autres infrastructures supplémentaires pour accueillir tous ceux qui y vivent. Cette nécessité pourrait entraîner la destruction de forêts ou d’autres habitats auparavant utilisés par les animaux, ainsi qu’une perte de biodiversité due à la fragmentation ou à la pollution due aux activités humaines. Le tableau ne peut pas oublier de mentionner la réduction de la mobilité où il est pratiquement très difficile de se mouvoir en centre-ville, même à pied, en raison d’une congestion chronique. Des mesures restrictives en matière de stationnement sont mises en œuvre tant et si bien que des parkings payants sont édifiés çà et là. Si vous préférez conduire, vous aurez peut-être plus de mal à garder une voiture près de votre point de chute, à moins que ce ne soit à grands frais.

Les problèmes sociaux ne seront pas en reste, car un grand nombre de personnes vivant à proximité peut également entraîner des problèmes sociaux tels que la criminalité, l’activité des gangs et la consommation de drogues. Lorsque les gens ont l’impression qu’ils n’ont pas d’autres options ou qu’ils ne peuvent pas répondre à leurs besoins fondamentaux, ils peuvent se tourner vers des activités criminelles pour atteindre leurs objectifs. De plus, la surpopulation peut entraîner une hausse des prix des biens et services offerts dans la région, car les entreprises doivent répondre à des marchés plus vastes tout en essayant de maintenir leurs marges bénéficiaires.

Au demeurant, les zones urbaines comme Dakar ont tendance à être plus chères à vivre. Les prix de l’immobilier y sont plus élevés, tout comme les biens et services. Les maisons sont plus compactes dans les zones urbaines. Pour maximiser l’espace, des studios et des appartements plus petits sont construits à la place des maisons avec de plus grands jardins. Tout le monde peut s’accorder sur le moins d’espaces verts à Dakar, qui doit retrouver sa belle image et se repositionner dans le peloton de tête des destinations touristiques. La technologie, qui a permis à des pays comme la Chine et la Corée du Sud de faire des pas significatifs dans la voie du développement, est toujours disponible.
Grâce à la technologie, nous pouvons désormais travailler et gagner notre vie sans avoir à quitter notre domicile (télétravail). Cela nous permet non seulement de travailler plus rapidement, mais réduit également le niveau de pollution en raison de l’utilisation limitée des transports au quotidien. En délocalisant certaines structures dans les treize autres régions, la technologie peut assister dans la démarche car Dakar est actuellement une ville saturée, et cela peut changer avec une volonté politique.
Alioune FAL
aliounef63@gmail.com