Dans le cadre de la lutte contre les inondations, l’Agence de développement municipal (Adm) a mis en place des outils de planification, de gestion et de résilience urbaine. C’est ainsi que les villes de Pikine et de Guédiawaye, l’agglomération de Saint-Louis et le Pôle urbain de Diamniadio sont en train d’être dotés de Plan d’urbanisme de détails (Pud). En outre, les études relatives à la révision et à l’extension du Plan directeur d’urbanisme de Saint-Louis sont lancées.
L’Agence de développement municipal (Adm) se veut être un acteur majeur dans la lutte contre les inondations. Elle compte pallier les déluges récurrents auxquels la banlieue était confrontée. Ainsi, avec la contribution de la Banque mondiale, du Fonds nordique de développement (Fnd) et du Fonds pour l’environnement mondial (Fem), «le gouvernement du Sénégal a mis en place, pour un coût de 57,9 milliards de francs Cfa, le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Progep), pour la période 2012-2019», rappelle l’Adm dans un communiqué. C’est ainsi que le Progep, partie intégrante du Programme décennal de lutte contre les inondations (Pdlci), lancé en 2012 par le Président Macky Sall, intervient principalement dans les départements de Pikine et de Guédiawaye, l’agglomération de Saint-Louis et le Pôle urbain de Diamniadio.
D’après le communiqué, sur la base d’un Plan directeur de drainage (Pdd), beaucoup d’infrastructures primaires de drainage (canaux, bassins de stockage aménagés, ouvrages spéciaux de rejet en mer, …) et de voiries éclairées et assainies sont en cours de réalisation avancée dans les départements de Pikine et de Guédiawaye. Et à ce jour, les travaux entièrement exécutés et ceux en cours de finalisation concernent les communes de Dalifort, de Wakhinane-Nimzatt, de Djidah Thiaroye Kao, de Yeumbeul Sud, de Yeumbeul Nord et de Médina Gounass. «Ils ont consisté en la réalisation de 10 bassins de stockage aménagés d’une capacité cumulée de 425 mille m3, de 25 km de canaux primaires en béton armé, de 60 mille m2 de voiries en pavés autobloquants et 2 ouvrages spéciaux de rejet en mer», informe le même document. Avant d’ajouter : «Les travaux de la phase 1, estimés à 18,7 milliards francs Cfa, ont polarisé une superficie de près de 500 ha, et contribué à améliorer l’environnement et le cadre de vie d’une population de près de 500 mille habitants désormais préservée contre les effets dévastateurs des inondations récurrentes.»
En ce qui concerne la seconde phase, l’Adm annonce que les travaux sont déjà engagés «pour un montant d’environ 13 milliards de francs Cfa». Ils couvrent les communes de Malika et de Keur Massar, ainsi que le Pôle urbain de Diamniadio. Les ouvrages de drainage à y réaliser devront impacter près de 200 mille habitants et polariser une superficie d’environ 1 000 ha.
Par ailleurs, prenant en compte la problématique du changement climatique, beaucoup d’études stratégiques relatives au concept «villes durables» et à la résilience aux effets des variations climatiques ont été lancées par l’Adm. Parmi celles-ci, on peut citer : «L’élaboration d’une stratégie nationale de planification et de gestion urbaine intégrée, l’étude institutionnelle et de viabilité financière du secteur du drainage dont la principale recommandation est la mise en place d’un Fonds de l’assainissement, la mise en place de Systèmes d’information géographique (Sig) accouplés à des cartographies des risques d’inondation dans les départements de Pikine et de Guédiawaye ainsi qu’au niveau de l’agglomération de Saint-Louis, la modélisation et le suivi environnemental de la zone côtière de Saint-Louis dans la perspective d’une solution durable à l’érosion du littoral, l’élaboration d’une stratégie ‘’ville durable’’ pour la zone du Pôle urbain de Diamniadio.»