Le Président Macky Sall ne souhaite une rupture avec les responsables de son parti qu’il a limogés. En tout cas, s’il a salué «la présence des ministres non reconduits» lors du Sen d’hier, le cas Mimi Touré reste une préoccupation.

C’est le premier Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Apr post-remaniement du 1er novembre dernier. Et les ministres qui ont perdu leur fauteuil y ont pris part. C’est une information parce que certains avaient été considérés comme des mécontents, frustrés et même éventuellement sur le départ. «Le Président a salué la présence des responsables du Parti qui n’ont pas été reconduits dans le gouvernement, en rappelant que la réorganisation et l’ouverture constituent un tournant important, qui a entraîné des changements inhérents au fonctionnement de l’Etat qui, pour douloureux qu’ils puissent être, ne devraient nullement constituer des causes de rupture dans le compagnonnage politique», lit-on dans le communiqué. Mais à qui s’adresse Macky Sall ? Le document ne précise pas qui étaient là-bas, mais Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Oumar Youm, Boun Abdallah Dionne ne seront pas du gouvernement dit de «recentrage du dispositif de pilotage de l’action publique», de la «consolidation de la Coalition Benno bokk yaakaar», de «l’ouverture aux autres forces de l’opposition et le rajeunissement des membres de l’équipe». En revanche, s’il y a une personne dont la présence à ce Sen surprendrait ce serait Aminata Touré. Et apparemment, en précisant «la présence des ministres non reconduits» et en zappant l’ex-présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), l’on imagine que le prédécesseur de Idrissa Seck n’a pas été à ce rendez-vous des hauts responsables du parti présidentiel. Surtout après avoir littéralement «oublié» le nom du Président Sall dans ses remerciements. Les membres du Sen, indique-t-on, «expriment à l’unanimité, leur soutien total au Président Macky Sall, qui vient d’ouvrir une séquence historique nouvelle dans le cours politique, économique et social de notre pays, marqué par une dynamique toujours en cours, d’un Dialogue national élargi et inclusif».