Macky Sall au Dialogue national : « Le diisso fait partie de notre identité socio-culturelle »

« Cette rencontre n’est pas une première, parce que le diisso fait partie de notre identité socio-culturelle. C’est pourquoi j’ai érigé le dialogue en principe de gouvernance qui, transcendant le face à face pouvoir-opposition, intègre toutes les forces vives de la nation ; parce que la vie nationale ne peut être monopolisée par les seuls antagonismes politiques, au détriment d’autres priorités d’intérêt commun ». C’est sur ces mots que le président de la République, Macky Sall a ouvert le Dialogue national, cet après-midi. Il ajoute que ces concertations nationales antérieures ont porté sur des domaines variés notamment comme sur l’avenir de l’Enseignement supérieur, la réforme des Institutions, la désignation de deux (2) membres du Conseil Constitutionnel par le Président l’Assemblée nationale, les Collectivités territoriales.
A l’en croire, le dialogue politique, qui a permis la réforme du Code électoral, dont l’élection des maires et des présidents de conseil départemental au suffrage universel direct est à préserver. Le dialogue social, qui a donné naissance au Haut Conseil du dialogue social (Hcds) et aux conférences sociales et tout récemment les concertations nationales sur la lutte contre la vie chère, a aussi son rôle dans notre vie démocratique.
Toujours pour le chef de l’État, qui a instauré le 28 mai comme Journée du dialogue national, le besoin de concertation est encore plus pressant, alors que le monde entier continue de subir les conséquences cumulées de la pandémie COVID-19 et d’une guerre majeure, dont personne ne peut prédire ni l’étendue, ni la fin.
S’y ajoutent selon lui, la menace immédiate liée à l’avancée du terrorisme dans le Sahel, qui a fini d’atteindre des pays jusque-là épargnés. Il rappelle en outre que l’échéance électorale présidentielle de février 2024 s’impose d’elle-même, comme sujet de dialogue.
« Je voudrais dire ici que le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour organiser une élection paisible, démocratique, libre et transparente, comme notre pays sait si bien le faire ; y compris en janvier et juillet 2022 », promet-il.
Sans oublier le défi de la jeunesse, de la formation, de l’emploi et de l’entreprenariat, il estime qu’il reste évidemment beaucoup à faire pour améliorer l’employabilité des jeunes et vaincre le chômage. Autre défi qui mérite concertation dira le chef de l’Etat, c’est l’exploitation prochaine des ressources gazières et pétrolières. « Toutes ces questions nous interpellent en tant que nation, au-delà de nos différences et de nos divergences », fait-il savoir.
Il est à noter au Dialogue national, les participations de Idrissa Seck (Rewmi), Khalifa Sall (Yewwi Askan Wi – Taxaawu Sénégal) et Mamadou Lamine Thiam (Wallu – Parti démocratique sénégalais), entre autres formations de l’opposition.
Par Oumane SOW