Tout ce qui relève du naturel est du domaine de la réalité concrète, du bon sens, de la logique ou de la cohérence. Les candidatures naturelles doivent s’imposer, car elles seules peuvent assurer un vrai leadership objectif, conquérant et progressiste, au bénéfice exclusif de la communauté. L’intelligence politique, c’est de comprendre la nature des réalités et les grands enjeux du moment et du futur, de distinguer leur ordonnancement et de s’y conformer, en essayant d’apporter sa contribution. Nous dirions même que dans cet exercice, il y a quelque part un ordre divin, la difficulté étant de le percevoir, le comprendre et d’en saisir l’esprit ; Si une candidature naturelle se dégage a priori par la force de principes supérieurs, il ne faudrait pas la contrarier, puisqu’elle est à même d’incarner l’innovation et le progrès, ce qu’il y a de meilleur pour la communauté, comme dans le naturalisme qui consiste à décrire la réalité telle qu’elle est et non telle qu’elle devrait être : «Rien ne se perd, rien ne se crée.»
La candidature naturelle à une élection présidentielle ne vient pas ex nihilo ou du fait du hasard, elle ne vient pas non plus d’une volonté personnelle ou d’une ambition personnelle, mais elle est l’aboutissement d’un processus historique logique, d’un parcours positif et d’une émanation distinctive, d’une expérience et d’un humanisme qui fondent l’espoir. Un choix doit être le plus objectif possible, le plus réaliste ou naturel possible, le plus lucide et réfléchi possible, tout en étant une suite logique ou historique des choses, le tout adossé sur un projet pour la satisfaction de façon optimale des conditions de vie et d’existence des populations.
A tout moment, nous devrons faire ce qu’on doit faire pour le groupe ou la communauté, non pas ce que nous voulons faire en mettant en avant ses propres intérêts personnels stricts, au détriment des intérêts de la collectivité. Le compromis dynamique pour le bien de la collectivité n’est pas une compromission, tout au contraire, il est le résultat d’une convergence des idées et des systèmes dans un monde où les changements de paradigmes nous imposent l’innovation, le rassemblement, les alliances stratégiques pour renforcer la compétence du Peuple et le développement économique et social durable dans la stabilité.
Nous sommes, avec la mondialisation actuelle, à l’échelle des grandes coalitions qui s’occupent de la gouvernance mondiale. En effet, ce sont les coalitions qui gouvernent le monde et qui gouvernent dans les grands pays stables. Aujourd’hui au Sénégal, nous avons un modèle qui a fait ses preuves depuis 2000, en extirpant du pays les forces rétrogrades et en le redressant pour le placer aujourd’hui dans les sentiers du progrès économique et social et de la bonne gouvernance. En choisissant le Président Macky Sall comme le candidat unique et naturel de cette coalition et comme l’ont validé les instances du Parti socialiste, Bby devient une alliance stratégique et programmatique pour l’intérêt exclusif du Sénégal et de tous les Sénégalais.
Le Parti socialiste, son secrétaire général Ousmane Tanor Dieng et l’ensemble des membres de cette formation politique historique ont parfaitement compris les grands enjeux du moment et la pleine mesure de leurs responsabilités dans l’œuvre de consolidation de l’unité et la cohésion nationales pour la préservation de la stabilité politique et institutionnelle de notre Etat, le maintien de notre pays dans une trajectoire de progrès économique et social et d’approfondissement de la démocratie, conformément aux principes qui sous-tendent l’idéal socialiste dans la perspective de réduction des écarts de développement entre territoires et des inégalités sociales. Par ailleurs, les défis de notre époque soulignent l’impérieuse nécessité de repositionner les partis politiques au cœur de la vie sociale par la mutualisation des forces politiques, en vue d’asseoir une démocratie participative véritable et de placer notre pays sur une trajectoire de progrès. Dans ce cadre, la coalition Bby demeure le cadre politique approprié, dont le processus de formation a été engendré par des luttes communes, en faveur des intérêts nationaux, depuis les Assises nationales. Si bien que la coalition Bby, composée d’alliés objectifs, devienne programmatique et constitue la sphère naturelle d’évolution politique de toutes ses composantes pour le progrès démocratique et le développement économique et social, dans la stabilité et la cohésion nationale.
La volonté politique des partis de la coalition Bby à la base de la formule «gagner ensemble et gouverner ensemble» se maintient et se fortifie au vu des résultats positifs et des perspectives intéressantes pour engager durablement le Sénégal sur une trajectoire de progrès économique et social et d’approfondissement de notre démocratie, le seul objectif qui vaille.
Le dernier référendum de mars 2016 a certes apporté à notre démocratie des avancées majeures qui sont matérialisées entre autres par le retour du quinquennat, l’acquisition de nouveaux droits sur l’appartenance au Peuple des ressources naturelles et le droit des populations à vivre dans un environnement sain, ainsi que l’élargissement des libertés individuelles. Bien qu’il reste du chemin à parcourir, il faut avancer par étape dans le but de faire correspondre les réformes au rythme de l’évolution de la société et à notre environnement international.
Au plan économique et social, la croissance économique qui était de l’ordre de moins de 3% en moyenne au cours de la gouvernance du régime précédent a été projetée à plus de 7% aujourd’hui avec une inclusion tendancielle par la mise à plus grande contribution du secteur productif national et agricole en particulier, soit pratiquement plus du double à la suite de réformes apportées dans le cadre du Pse, de même qu’une inclusion sociale par la mise en œuvre d’une politique de redistribution des fruits de la croissance, dont l’impact se mesure sur la maîtrise de l’inflation en dépit du renchérissement du pris du baril du pétrole et sur la solidarité nationale avec les programmes Pudc, Puma, Promovilles et les Fonds pour l’entreprenariat, les Bourses de sécurité familiale, la résorption des déficits en électricité, l’eau potable, la Couverture maladie universelle et les nombreux efforts pour une éducation de qualité et la formation.
L’enjeu le plus important de l’élection présidentielle de février 2019 reste la poursuite sans anicroche des réformes économiques et politiques dans la vision tracée à long terme, avec une planification stratégique en raison des résultats probants, afin de placer le Sénégal durablement dans le concert des Nations développées de ce monde, dans la cohésion sociale, l’unité nationale et la stabilité.
Kadialy GASSAMA
Economiste
Membre du Sen et du Bp du Ps.