Candidat déclaré à la Présidentielle de 2024, le député de Wallu et président du Mouvement Tekki milite pour la réduction des pouvoirs du chef de l’Etat au Sénégal. S’exprimant lors des Assises de la Gauche, Mamadou Lamine Diallo promet d’entreprendre une série de réformes constitutionnelles afin d’arriver à faire, entre autres, du président de la République un justiciable. Par Justin GOMIS  –

Les pouvoirs du chef de l’Etat sont énormes. C’est du moins l’avis de Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki et député membre du groupe parlementaire Wallu.  «Dès lors  qu’on ne peut plus faire trois mandats dans le pays, on doit diminuer les pouvoirs du président de la République», a dit le leader du mouvement Tekki, qui prenait part hier aux Assises de la Gauche plurielle.

«L’avenir, c’est de réduire les pouvoirs  du président de la République», a ajouté le candidat déclaré à la présidence de la République de février 2024.
Selon toujours M. Diallo, on doit encadrer les pouvoirs du président de la République sur les ressources naturelles, pétrolières, gazières et minérales. «Il faut diminuer les pouvoirs du président de la République, les encadrer dans le domaine des ressources foncières. Sinon, ça va être une catastrophe, parce que l’enjeu du moment, c’est autour des ressources minières, pétrolières énergétiques et foncières de l’Afrique, et du Sahel en particulier», a-t-il indiqué, tout en précisant que l’Afrique est l’avenir du monde. Et qui contrôle l’Afrique, contrôle le monde.  C’est la responsabilité des hommes politiques, si l’Afrique tombe dans le chaos, a précisé en outre Mamadou Lamine Diallo.

Le leader de Tekki pense aussi que le président de la République doit être un justiciable. «Le Président doit être justiciable. On doit diminuer ses pouvoirs, renforcer l’Assemblée nationale. En faire un outil, un lieu  d’impulsion de la vie politique et de contrôle  de l’action du gouvernement. Il doit pouvoir être jugé, en cas de faute grave ou de haute trahison», a proposé le député de Wallu dans le sens de faire avancer les dispositions constitutionnelles. C’est dans ce sens qu’il inscrit son action  en modernisant  l’Etat du Sénégal, «en changeant le cadre institutionnel, le système afin qu’il soit un système capable de produire des richesses pour les jeunes et les femmes».

Selon Mamadou Lamine Diallo, c’est le «Tekki am jerin», qui résulte de ce qu’il veut faire  pour le Sénégal et pour la Gauche basée sur notre culture. Pour ce faire, il tend  la main à la Gauche pour les joutes présidentielles à venir. Car d’après lui, ce n’est pas juste qu’une seule personne dispose d’autant de pouvoirs, si l’on sait qu’il ne peut pas gérer tout cela. C’est ainsi qu’il se  propose de  faire  des réformes dans la Constitution en 2024.

En promettant de moderniser aussi la Justice, Mamadou Lamine Diallo lance ainsi  l’agenda du redressement du Sénégal sur les plans économique, social et alimentaire, qui va s’appuyer sur les entreprises pour créer des emplois.

De l’avis du maire de Thiès, si nous voulons construire quelque chose de solide, il faut déconstruire la majorité présidentielle et bâtir une nouvelle offre politique décolonialisée. «Il faut une radicalisation», a dit Babacar Diop selon qui la trajectoire de notre Gauche n’est pas exempte de reproches. «Tantôt on est dans  l’opposition, tantôt on est dans le pouvoir», a-t-il dénoncé en promettant d’être un acteur  de cette nouvelle offre politique qu’il a définie.
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