C’est un débat sans fin. La reprise des cours le 2 juin passionne le monde enseignant qui mesure les risques liés à l’application de cette mesure. Lors d’un Crd réservé à cette rencontre hier à Diourbel, le porte-parole du G7 de la région, Mamadou Sarr, n’a pas caché ses inquiétudes : «Nous ne sommes pas en phase avec la démarche adoptée, mais nous allons prendre acte et veiller sur l’application stricte de toutes les mesures qui ont été prises. Faute de cela, c’est sûr et certain qu’il ne pourra pas y avoir de reprise.» Selon lui, «l’Etat devrait prendre beaucoup plus d’engagements et montrer beaucoup plus de transparence et de promptitude par rapport à la démarche adoptée pour une éventuelle réouverture des salles de classe, car les élèves comme les enseignants ont peur parce qu’ils ne sont pas rassurés».
En attendant, l’adjoint au gouverneur chargé des Affaires administratives, Baboucar Moundor Ngom, qui présidait la rencontre, a tenu à rassurer le personnel enseignant en assurant que le respect des mesures barrières, la désinfection des établissements, la mise en place du dispositif de lavage des mains, la dotation des élèves en moyens de protection individuelle entre autres mesures sont primordiales pour l’effectivité de cette reprise des cours. Il dit : «Il y aura un certain nombre de masques et de gels à mettre à la disposition des élèves et des enseignants, mais aussi l’aménagement des classes de 20 élèves par classe pour le respect de la distanciation physique, soit un élève par table banc.» Quid de l’équation des établissements du département de Mbacké où la quasi-totalité des élèves viennent de Touba ? «On a donné des instructions au préfet dudit département. Des instructions qui consisteront à faciliter la circulation des élèves en toute sécurité. De même, les collectivités locales sont attendues pour porter mains fortes aux établissements», précise M. Ngom.