Par Cheikh CAMARA –
«Depuis plusieurs années, la route principale de Ngoundiane, qui mène aux carrières, se dégrade continuellement, elle se trouve aujourd’hui dans un état de délabrement très avancé.» Le constat est du mouvement citoyen «And Défar Ngoundiane», qui a organisé une marche pacifique, ce samedi 21 septembre 2024, pour exprimer son désarroi face à une telle situation. «Les nids de poule et dégradation progressive de la chaussée exposent les habitants à des risques d’accidents graves», s’alarment le président du mouvement, Moussa Gning, et ses camarades. C’est fort de ce constat, disent-ils, que «nous sommes allés au niveau du Conseil municipal pour recueillir des informations par rapport aux démarches faites pour la réhabilitation de la route». Du coup, remarquent-ils, «ils nous ont parlé de tous les efforts faits allant dans ce sens et nous ont même communiqué toutes les correspondances envoyées au directeur de l’Ageroute». Malheureusement, se désole la population contestataire, «aucune réaction favorable de la part de cette structure en charge de la réfection de cette route départementale». C’est ainsi que, remarque Moussa Gning, «nous avons organisé cette marche pacifique, en collaboration avec toutes les forces vives de Ngoundiane, afin d’exprimer notre indignation et notre ras-le-bol face à cette situation qui menace directement la vie des populations de la localité». Le malheur, renseignent-il, est que «cette route est quotidiennement fréquentée par des camions gros porteurs qui y cohabitent avec des véhicules de type clando qui transportent des fils de Ngoundiane. Ce qui constitue un danger permanent pour la population». Une «situation regrettable» qu’il condamne. Pire encore, s’indigne-t-il, «cette route dégage une poussière énorme susceptible de développer des maladies pulmonaires et des infections respiratoires». «And Défar Ngoundiane» dit ne peut comprendre et accepter que «la route qui dessert la plus grande mine de basalte du Sénégal, qui permet la construction de toute l’infrastructure routière du Sénégal, puisse être laissée dans un tel état de dégradation». Et, dès lors, de demander à l’Ageroute de «prendre toutes ses responsabilités pour réhabiliter et élargir cette route». Par ailleurs, la structure lance un appel solennel aux autorités pour «réagir avant qu’il ne soit trop tard». «D’ici quelques jours, si rien n’est fait, nous allons passer à la vitesse supérieure», alerte la Président d’ «And Défar Ngoundiane».
Correspondant